4. ÉCOLES - Nîmes précurseur sur le numérique et l’inclusion

Depuis 2020, toutes les écoles montpelliéraines ont été dotées d’une mallette avec quinze tablettes numériques. Toutes les classes ont été équipées de tableaux blancs, de vidéoprojecteurs et d’un ordinateur portable. Montpellier rattrape son retard. Nîmes propose des tableaux blancs numériques pilotés par ordinateur depuis… 2010. La Gardoise est aussi en avance sur l’inclusion des enfants différents. Elle vient d’aménager deux classes pour élèves polyhandicapés en partenariat avec des instituts médico-éducatifs : une à l’école Courbet et l’autre à l’école d’Ormesson. Mais surtout elle a mis en place un projet novateur axé sur le bien-être dans son école de plein air. Ces écoles ont été créées après la Seconde Guerre mondiale pour scolariser les enfants dénutris ou souffrant de troubles respiratoires. Il en reste trois en France à Dijon, Maisons-Alfort et Nîmes. Maladie rare, multi-dys… Elle accueille, en petits effectifs, des enfants qui, pour des raisons médicales, ne peuvent pas suivre une scolarité ordinaire. Une infirmière est payée par la ville. À la rentrée, cette école rebaptisée Marie-Curie a ouvert en son sein deux classes pour des « élèves dits ordinaires » pour faire de l’inclusion autrement.

Il faut noter que Montpellier propose des tarifs moins chers dans ses cantines. À Nîmes, les familles paient le repas entre 1 € et 7 € selon leurs ressources. À Montpellier, les familles monoparentales bénéficiaires du RSA et les publics en grande difficulté bénéficient d’un tarif à 0,50 €. Pour les autres, le repas s’échelonne de 1,35 € à 6,55 €.

5. ÉTUDIANTS - La plus ancienne et la plus jeune université de France

Côté enseignement supérieur, Montpellier est un mastodonte. Elle compte deux universités et de nombreux autres cursus post-bac. L’université de Montpellier fait partie du groupe des 200 premières universités mondiales selon le classement de Shangaï. Sa faculté de médecine qui a fêté ses 800 ans est la plus ancienne de France. Montpellier compte au total 83 000 étudiants. Nîmes en abrite 13 500.

Unîmes n’est pas la plus ancienne mais la plus jeune université de France métropolitaine. Elle est devenue université de plein exercice en 2007. Mais cela ne l’a pas empêché d’être lauréate, comme les deux universités montpelliéraines, de l’appel à projets national Excellences. Sylvie Retailleau, ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche, a annoncé la liste des heureux élus à Nîmes le 31 août. L’université de Nîmes propose des formations en sciences, droit, histoire, staps… mais pas de médecine. Ce cursus dépend de l’université de Montpellier. Mais les futurs médecins peuvent quand même se former à Nîmes car la faculté de médecine montpelliéraine possède un site d’enseignement à côté du CHU Carémeau. Récemment agrandi et rénové, il possède un plateau de simulation avec des mannequins haute-fidélité capables de simuler des accouchements.

6. SÉCURITÉ - Nîmes reine des caméras

Nîmes emploie 170 policiers municipaux, soit 1 pour 867 habitants. Montpellier compte actuellement 181 policiers municipaux et vient de lancer une police des transports avec 22 agents. En cumulant les deux, on arrive à un policier municipal pour 1 473 habitants. L’écart se creuse côté caméras : Nîmes est balayée par 550 caméras contre 341 pour Montpellier. Depuis 2022, les automobilistes nîmois qui stationnent sur un trottoir, qui conduisent avec un téléphone en main… peuvent être vidéoverbalisés. La ville a dressé ainsi en un an 8 000 procès verbaux. À Montpellier, 21 sites sont reliés à de la vidéoverbalisation.

7. GASTRONOMIE - Deux double étoilés à Nîmes

Nîmes compte deux restaurants 2 étoiles au guide Michelin : le Duende à l’hôtel Impérator et Alexandre à Garons. Elle possède aussi trois restaurants une étoile : le Skab, Nutile et le Rouge. Montpellier n’a aucun restaurant deux étoiles. Cinq de ses restaurants en ont reçu une : le Jardin des sens, la réserve Rimbaux, reflet D’Obione, Pastis et Leclere.

8. FISCALITÉ - Montpellier plus avantageuse

La cité des Antonins est régulièrement dans le groupe de tête des villes les plus chères en termes d’impôt. Le taux pour le foncier bâti cette année est de 53,2% à Nîmes selon la direction générale des finances publiques. Montpellier est à 52,63%. Le courtier Meilleurtaux.com a pointé du doigt Nîmes et Montpellier. Dans une étude parue début août, il explique que la taxe foncière équivaut à deux mensualités supplémentaires pour quelqu’un qui veut acheter à Nîmes. À Montpellier, elle correspond à 1,2 mensualités.

9. SPORT - Derbys de handball et galères de stade

En handball, Nîmes comme Montpellier font partie des 16 équipes qui s’affrontent en Starligue, c’est-à-dire en première division. C’est d’ailleurs un Nîmois, David Tebib, qui préside la Ligue nationale masculine de handball. En rugby, Nîmes joue en nationale 2 et Montpellier en top 14. Il y a aussi deux divisions d’écart entre le club de foot de Montpellier et le Nîmes Olympique. Une situation déjà vécue dans les années 1990. En 1996, Nîmes, qui était en National, avait affronté Montpellier, équipe de L1, en demi-finale de Coupe de France. Le président du montpelliérain de l'époque, Louis Nicollin, avait déclaré qu’il rentrerait à cheval en cas de défaite. Nîmes avait éliminé Montpellier et, des années plus tard, les fêtards chantent encore à la feria la chanson que Ricoune a consacré à cette histoire.

Nîmes et Montpellier ont un point commun en matière de football : des problèmes de stade. La famille Nicollin veut construire un stade Louis-Nicollin à Pérols. La réunion publique, prévue le 26 septembre, a été reportée. « Suite au désengagement de la Banque des territoires du financement du projet, l’avancée des études et de la concertation est suspendue à la définition d’un nouveau mode de financement », indique le site web du projet. Du côté de Nîmes, la vente du stade des Costières à Rani Assaf, président du Nîmes olympique, est un interminable feuilleton. La Commission nationale de l’aménagement commercial, sollicitée sur le volet commercial du projet, a rendu une décision défavorable le 14 septembre.

10. PRIX IMMOBILIER - 1 000 € de plus au m2 à Montpellier

Un des critères essentiels pour savoir si on peut ou pas s’installer dans une ville est le prix de l’immobilier. Seloger.com a analysé des données d’août 2023. Quelle que soit la catégorie de bien, Nîmes est bien moins chère que sa voisine. Le prix moyen au m2 d’un logement nîmois est de 2 512 €. À Montpellier, il faut compter plus de 1 000 € de plus. Le prix moyen au m2 est en effet de 3 675 €. L’écart flambe au niveau des maisons : pour une villa à Montpellier, il faudra verser en moyenne 1 753 € de plus au m2.

Quelle est la plus agréable à vivre ? 

Objectif Gard le magazine a décortiqué dix thèmes clefs. Mais chacun choisira ensuite en fonction de ses propres priorités. Les gens qui aiment se déplacer en transports en commun choisiront Montpellier, les accros à la voiture plébisciteront Nîmes. Le jeune bachelier qui rêve de poursuivre ses études dans une ville regroupant des dizaines de milliers d’étudiants optera pour la capitale héraultaise. À l’inverse, ceux qui préfèrent une université à taille humaine miseront sur Nîmes tout comme les amoureux du patrimoine ancien.