FAIT DU JOUR Porteur d’espoir, Samuel Vincent offre tout à la jeunesse
L’association Samuel Vincent a célébré les 50 ans de sa création sous une nouvelle forme. Une association devenue nécessaire au fil du temps et qui s’occupe d’éducation et d’enfance sur l’ensemble du département.
Ce nom vous paraît sans doute familier mais que fait l’association qui porte ce nom ? Elle prône les valeurs de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, de la Constitution française, de la Convention des droits de l’enfant, du Code civil, du Code de l’action sociale et des familles, de la loi du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale et dans le cadre du schéma départemental du Gard, de l’enfance, de l’adolescence et de la famille le tout dans le respect de la charte départementale définissant les modalités d’accueil des bénéficiaires de l’aide sociale à l’enfance du Gard.
La Société de l’école Samuel Vincent est une association créée le 10 février 1892 et reconnue d’utilité publique dans la foulée le 7 mars 1892. L’association est maintenant présidée par Olivier Goujon et dirigée par Andrew Snistselaar.
À l'heure d'évoquer ses prédécesseurs et des personnes ayant œuvré en faveur de l’association, Olivier Goujon est plutôt élogieux. « Voici les rôles essentiels de ceux qui laissent la trace de leur vertu. Les vieilles vignes sont celles qui donnent les meilleurs vins et, en plus de 130 ans, on a plusieurs dizaines d’activités, toutes spécialisées, y compris les dernières plus récentes dans les espaces de vie sociale. »
Éviter la fragilité d’un monde en mouvance
Et le président de poursuivre : « Notre flotte n’est pas une flotte de guerre. Nous, nous secourons et venons en aide et pour diriger cette flotte il fallait un amiral en la personne d’Andrew Snistselaar. À quelques mois de passer la main, il est rassuré que David Payan lui succède en 2024, qui dirige actuellement notre Maison d'enfants à caractère social. »
Samuel Vincent était un pasteur nîmois. Ici il a fait son œuvre. L’œuvre d’une vie qui s’est déclinée sous plusieurs formes comme celle d’un membre de l’Académie du Gard ou de conseiller général. Il meurt jeune, à moins de 50 ans, et est inhumé au cimetière protestant.
« C’est pour cet anniversaire que nous réunissons tous nos partenaires et tous nos services qui parfois œuvrent depuis plus de 138 ans, évoque pour sa part Andrew Snistselaar. Nous fêtons les 50 ans de deux de nos établissements, le collège et la Maison d'enfants à caractère social (Mecs). Samuel Vincent était un grand défenseur du droit pour tous. En 1972, 16 enfants, via la DDASS, sont arrivés ici et nous avons créé la Mecs. Christian Polge dirigeait l’association et il est resté plus de 40 ans. »
La Mecs accueille 150 enfants et le collège est doté de 70 places mais il en manque. Mieux, en tout et pour tout l’association compte 1 500 bénéficiaires par an ! Il faut dire que Samuel Vincent est présent partout sur le territoire gardois avec 40 établissements et plus de 20 sites sur le territoire.
« Pour arriver à tout cela nous avons pu compter sur le soutien sans faille du conseil départemental du Gard ainsi que sur celui des centaines d’hommes et de femmes proches de la protection de l’enfance. En 50 ans, toujours dans l’intérêt des plus jeunes mais aussi des plus âgés, Samuel Vincent a œuvré dans un monde en pleine mutation. Les enfants fragilisés sont souvent les plus touchés par ces effets et ils sont pour nous une priorité majeure. Ils sont les adultes de demain. »
Parole d’ancienne
Lydia prend le micro et, avec ses mots, les vérités d’une fille devenue femme en partie grâce au travail de cette structure. « L’association m’a accueillie et a aidé ma famille. C’est une belle occasion de remercier tous les éducateurs qui ont cru en moi. J’ai toujours eu beaucoup d’admiration pour Fabrice et Bernadette, mes deux éducateurs modèles. »
Avec un Master 2 en Droit, Lydia a pu faire sa vie. Pourtant, au début, rien n’était gagné pour elle. « J’ai découvert les animations et activités comme le ski, la spéléo ou d’autres que je n’aurai jamais connues sans Samuel Vincent. Je suis fière de la personne que je suis aussi grâce à Samuel Vincent où je suis arrivée à l’âge de 6 ans, trois ans après le décès de mon papa. Ma maman est décédée quand j’étais encore ici, j’avais 15 ans. Samuel Vincent a continué d’être là et je savais ce que je voulais mais j’ai pu devenir juriste et avoir une vie que j’aime grâce à Samuel Vincent. »
Vous l’avez compris, Samuel Vincent a laissé son empreinte sur la vie de la cité. Sous sa forme actuelle, l’association Samuel Vincent a bel et bien 50 ans.
« Ces réussites sont fragiles, tout cela va très vite, relève David Payan, le prochain directeur de la structure. Nos murs nous protègent, certes, mais moins bien que les liens qui existent entre nous. Samuel Vincent est un filet, pas de pêcheurs, non, de trapéziste ! Un filet qui protège. »