Les arènes de Nîmes ? En pierre du Midi. Celles d’Arles (Bouches-du-Rhône) ? Aussi. Le Pont du Gard ? Aussi. Le théâtre antique d’Orange (Vaucluse) ? Itou. C’est peu dire que la pierre du Midi a façonné certains de nos plus beaux édifices. Regroupant plusieurs familles de pierres dont la pierre de Fontvieille, celle de Rognes ou encore celle du Pont du Gard, cette roche calcaire est appréciée pour sa robustesse et ses propriétés thermiques, qui ont fait la popularité de la pierre du Midi dès l’époque romaine et bien au-delà du Midi.

La voilà désormais protégée par une indication géographique, qui « couvre les produits bruts (blocs, enrochements), les produits semi-finis (tranches), les pierres massives, les pierres de revêtement et les pierres de remplacement », précise l’INPI. Pour ce faire, l’extraction doit être effectuée dans l’Hérault, le Gard, les Bouches-du-Rhône, le Vaucluse, la Drôme ou les Alpes-de-Haute-Provence, et la transformation dans les départements précités auxquels s’ajoutent les Pyrénées-Orientales, l’Aude, la Lozère, l’Ardèche, les Hautes-Alpes, le Var et les Alpes-Maritimes.

Cette homologation concerne 15 entreprises réparties sur trois régions, et représente environ 90 emplois pour un chiffre d’affaires de 12 millions d’euros. Elle « met en lumière la rareté et la spécificité de ce matériau, mais aussi les techniques liées à son extraction et à sa transformation », souligne le directeur général de l’INPI, Pascal Faure.

Dans un communiqué, l’association Pierre du Midi, qui fédère les entreprises du secteur et qui est à l’origine de la demande, se félicite de voir cette indication géographique décernée à la pierre du Midi. « Notre démarche initiée depuis de nombreuses années illustre notre volonté de protéger l’origine de nos pierres locales, leur histoire et leurs qualités. Nous espérons que l’IG consolidera notre filière et permettra de valoriser nos produits locaux qui ont contribué à l’image de notre territoire », affirmTe Paul Mariotta, président de l’association, dans un communiqué.