"Je me fous de ce que pensent les gens." Alain Dalmas, maire de Garons, n'a pas son pareil pour s'adresser à son auditoire. Et si certains avaient l'intention de lui demander pourquoi avoir accepté d'ouvrir les portes de sa salle des fêtes au député de la première circonscription du Gard, pour célébrer ses vœux, il anticipe : "Je suis heureux de travailler avec lui, à chaque fois qu'on l'appelle, il est là." Son assiduité sur le terrain autant qu'à l'Assemblée nationale, a également été saluée par son suppléant et maire de Beaucaire, Julien Sanchez, sans épargner la députée précédente, Françoise Dumas, "croisée trois fois à Beaucaire en dix ans", a-t-il insisté.

Dans ce décor planté à la faveur du parlementaire, Yoann Gillet, a pris la parole face à un parterre bien fourni, environ 350 personnes parmi lesquelles des sympathisants et élus du parti, représentants du groupement de gendarmerie du Gard, d'associations, chefs d'entreprise, etc. L'occasion de tirer un bilan de l'année 2023, "marquée par des défis considérables et des préoccupations bien réelles qui touchent le cœur même de notre société." Et d'énumérer différents thèmes non sans égratigner le Gouvernement.

L'insécurité d'abord "qui persiste dans notre pays et qui est un sujet qui suscite l'inquiétude légitime des Français. Les actes de violence, les agressions, et la peur quotidienne ayant atteint en 2023 un niveau jamais atteint." Le parlementaire a défendu plusieurs mesures (renforcement de la réponse pénale, rétablissement des peines plancher, déchéance de nationalité pour les délinquants binationaux, expulsion des délinquants étrangers, suppression de l’excuse de minorité). "Force est de constater, que ces mesures pourtant largement plébiscitées par les Français, ne sont aujourd’hui pas dans le logiciel politique de ceux qui nous gouvernent", a-t-il commenté.

L'immigration et les multiples rebondissements liés au projet de loi jusqu'à son vote, après l'intervention de la commission mixte paritaire dont Yoann Gillet faisait partie pour le RN, ont également été abordés. "J’ai, avec mon groupe, voté pour. Pour un texte imparfait, je le reconnais volontiers, mais un texte qui a le mérite d’obtenir certaines avancées. [...] Nous continuons avec mon groupe, à demander des mesures plus nombreuses pour lutter contre l’immigration irrégulière et pour réguler l’immigration régulière. Nous appelons de nos vœux à un référendum."

Enfin, et cela n'aura échappé à personne, l'année 2023 a été marquée par l'inflation. Et hier, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a annoncé une hausse du coût de l'électricité de 8,6% à 9,8% au 1er février 2024. "Avec Marine Le Pen, nous n’avons cessé de défendre une sortie du système européen de fixation des prix. Mais aussi la mise en place d’une TVA réduite sur l’énergie en passant de 20% à 5,5% la TVA sur le gaz, l’électricité, l’essence et le fioul", lance le député. Les déserts médicaux, les attaques contre la démocratie, contre les forces de l'ordre, la guerre en Ukraine, l'attaque du Hamas du 7 octobre...

Sur le plan national et international, le tableau ainsi dépeint est bien sombre. Au niveau local, "l’année n’a pas été non plus un long fleuve tranquille, rajoute Yoann Gillet. Tout près d’ici, à Nîmes, les fusillades ont été nombreuses. Le petit Fayed, 10 ans seulement, l’a payé de sa vie le 10 août dernier. En réponse, le ministre de l’Intérieur a fait ce qu’il sait faire de mieux : communiquer." 

"En dépit de cette année difficile, je refuse de sombrer dans le pessimisme", s'est adouci le parlementaire. La raison ? Les élections européennes qui approchent à grands pas, le 9 juin de cette année, "année qui nous rapproche de plus en plus de 2027, année fatidique pour notre pays avec un rendez-vous que nous ne devons pas manquer, pour la France". Pour conclure cette cérémonie très politique, Yoann Gillet a formulé "le vœu d’une société plus solide, plus juste et plus unie. Que la solidarité, la justice et le bien-être de chacun soient au cœur de nos actions".