Publié il y a 4 mois - Mise à jour le 12.07.2024 - AS - 2 min  - vu 836 fois

LÉGISLATIVES Vincent Bouget : "Il y a toujours à Droite ce pathétique sentiment de supériorité"

Vincent Bouget (PCF), enseignant, élu aux Sports du département du Gard et conseiller municipal.

- Yannick Pons

"Décidément, cette période rappelle combien la démocratie est fragile", explique le secrétaire départemental du PCF et vice-président au Conseil départemental du Gard

Alors que le choix du Premier ministre après les Législatives semble prendre plus de temps que prévu, Vincent Bouget, secrétaire départemental du PCF dans le Gard, s'exprime.

"Les discussions se poursuivent à Gauche, et l’on espère qu’elles aboutiront vite, même si l’on peut comprendre qu’il faille un peu de temps pour s’accorder dans une situation qui était inimaginable il y a cinq semaines à peine. Ce qui est absolument insupportable, c'est la tentative du président de la République et de la minorité présidentielle de conserver le pouvoir après deux revers électoraux majeurs. La lettre de E. Macron rendue publique mercredi indique cette volonté. Plus invraisemblable encore, les messages envoyés par la Droite dite Républicaine qui déclare pouvoir gouverner ainsi que les désuètes leçons de tenue de quelques élus locaux. Macronie et LR ne doivent leur relative résistance à l’Assemblée nationale qu’à la mobilisation forte des électeurs de Gauche pour empêcher l’élection de députés d’extrême-droite, alors qu’elles n’ont pas poussé leurs électeurs à jouer le jeu du front républicain, les reports de voix de droite se faisant difficilement sur les candidats du Nouveau Front populaire, permettant l’élection de dizaines de députés RN, dont plusieurs dans le Gard. Si je salue les (rares) responsables de Droite et du Centre qui ont pris clairement leurs responsabilités comme les électeurs qui ont voté sans trembler, il est toujours aussi surprenant de voir comment les responsables de Droite, à l’échelle nationale comme dans notre département du Gard et à la ville de Nîmes, considérer qu’ils sont les seuls à pouvoir exercer le pouvoir, c’est encore plus surprenant quand ils ont pris une baffe et qu’ils ont manqué de toute éthique et dignité républicaine et ont favorisé l’extrême-droite par leurs politiques et leurs mots. C’est complètement incongru quand on voit les bilans des uns et des autres. Il y a toujours à Droite ce pathétique sentiment de supériorité, et cette farouche volonté de préserver leurs intérêts et ceux de leurs puissants amis. Décidément, cette période rappelle combien la démocratie est fragile et que, bien au-delà du rendez-vous électoral, elle s’entretient par des relations sociales, une éthique, des valeurs et l’intervention éclairée de tous au quotidien."

AS

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