Publié il y a 4 h - Mise à jour le 22.04.2025 - Propos recueillis par Norman Jardin - 2 min  - vu 144 fois

L’INTERVIEW Mgr Nicolas Brouwet (évêque de Nîmes, Alès et Uzès) « Le pape François est parti en bon serviteur »

Nicolas Brouwet, l’évêque de Nîmes, Uzès et Alès.

- Photo : Norman Jardin.

Au lendemain de la disparition du pape François, l’évêque de Nîmes, Alès et Uzès, Nicolas Brouwet évoque la mémoire du souverain pontife et le bilan de son action papale.

Objectif Gard : Quelle a été votre réaction à l’annonce de la mort du pape François ?

Nicolas Brouwet : D’abord, j’ai ressenti une action de grâce pour tout ce qu’il a fait et ce qu’il était. Le premier mot qui met venu aux lèvres, c'est « merci ». Ensuite, partir le lendemain de Pâques, c’est beau.

Le pape François est mort le lundi de Pâques, c’est une date très importante pour les chrétiens. Quelle symbolique y voyez-vous ?

Le pape François est parti comme un bon serviteur. La symbolique est de dire qu’il est dans l’éternité, il est avec le Seigneur. Il est parti le lundi de Pâques au matin, c’est tout un symbole.

« Nous avions passé 40 minutes en tête-à-tête »

Le souverain pontife était gravement malade, avez-vous été surpris par sa disparition ?

Dimanche, pour le jour de Pâques, il est apparu très affaibli. C’est un peu comme s’il avait tenu jusqu’au bout. On ne pensait pas que cela serait si rapide. Pour le jubilé, nous sommes allés à Rome avec le diocèse et nous avions prié à Saint-Pierre pour lui. Je n’étais pas sûr qu’il sortirait de l’hôpital, mais quand il est sorti et qu’il a repris quelques activités, je me suis dit que peut-être il allait mieux.

Aviez-vous rencontré le pape François ?

J'ai eu cette chance avant d’arriver à Nîmes. Nous avions passé 40 minutes en tête-à-tête. Sa personnalité contrastait beaucoup avec le décorum et le protocole très lourd du Vatican. Le pape était un homme très simple et qui était à l’écoute.

Quel héritage laissera le pape François ?

On a eu des évêques théologiens avec Jean-Paul II et Benoit XVI, mais François était un homme de terrain, de l’accompagnement des personnes et des communautés. Il laissera une certaine liberté, une souplesse, une hauteur de vue et puis, je crois aussi, une adaptation aux personnes avec leur histoire.

« Le cardinal de Marseille, Jean-Marc Aveline, peut faire partie de ceux que les cardinaux pourraient élire »

Il faut désormais lui trouver un successeur, un Français peut-il être nommé ?

Je pense que le cardinal de Marseille, Jean-Marc Aveline, peut faire partie de ceux que les cardinaux pourraient élire.

Comment le diocèse vit la période de deuil depuis l’annonce de la mort du pape François ?

Hier, la messe du lundi de Pâques a été dite pour le pape François et le jour des obsèques, il y aura une messe de requiem plus solennelle.

Propos recueillis par Norman Jardin

Nîmes

Voir Plus

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio