Publié il y a 3 h - Mise à jour le 22.04.2025 - Coralie Mollaret - 3 min  - vu 188 fois

EXPRESSO À Bourdic, le maire sans dette mais pas sans ambitions

Le maire de Bourdic, Christophe Gervais

Le maire de Bourdic, Christophe Gervais

- Coralie Mollaret

Maire de Bourdic depuis 2008 et vice-président du Pays D’Uzès, Christophe Gervais est de nouveau candidat aux municipales. À 56 ans, sa carrière politique est loin d’être derrière lui. 

À Bourdic, le maire Christophe Gervais tient la barre du village depuis 2008. Cette petite commune de 400 habitants, située à huit kilomètres d’Uzès, est connue notamment pour sa cave coopérative, mais aussi pour ses domaines privés reconnus comme Chabrier et Le Petit Malo. À l’approche des municipales de 2026, le maire sortant ne fait pas de mystère : « Oui, je me représente. Il y a un projet que je souhaite mener à terme. La mairie a acheté une maison dans laquelle nous pourrions installer notre agence postale et créer un tiers lieu, un espace intergénérationnel. Pourquoi pas une salle de sport, par exemple. »

« À Bourdic, nous n’avons aucune dette ! »

Contrôleur assermenté à la CAF du Vaucluse, Christophe Gervais est devenu maire « avec une bande de copains » : « L’ancienne maire a souhaité arrêter en 2008, alors on s’est dit : pourquoi ne pas aider notre village ? Mes grands-parents sont originaires d’ici. J’habite la maison familiale. » Aujourd’hui, l’équipe municipale se félicite d’avoir mené à bien un Plan local d’urbanisme « pour mieux réguler l’aménagement du territoire », ou encore d’avoir refait la place centrale du village. « Sur ce mandat, nous n’avons pas engagé de dépenses pharaoniques, car il fallait éponger les investissements précédents. C’est chose faite : aujourd’hui, nous n’avons aucune dette à Bourdic ! »

Mais comme ailleurs, l’inflation pèse sur les finances communales :
« La hausse des charges, des coûts de l’électricité, de notre masse salariale... À Bourdic, nous avons de petits budgets, et nos investissements sont passés de 70 000 à 50 000 euros. » Malgré cela, des actions concrètes ont été menées : « Nous avons installé des caméras de vidéosurveillance. Nous avons aussi repris la gestion de la salle des fêtes, une salle paroissiale, et entrepris des travaux, tout comme à la mairie, où nous avons changé toutes les fenêtres et procédé à un petit réaménagement. Nous avons aussi refait le goudronnage de la route entre le stade et la cave coopérative. »

Classé divers droite, Christophe Gervais se dit pourtant « apolitique » : « Lorsque nous avons intégré le Pays d’Uzès, nous avons voté pour Jean-Luc Chapon parce que j’estimais que la présidence revenait naturellement à la ville-centre. Sinon, je travaille aussi bien avec M. Chapon qu’avec Fabrice Verdier, qui dirige l’intercommunalité. » Au sein du Pays d’Uzès, Christophe Gervais est vice-président à la Culture. Il a notamment en charge la médiathèque, le réseau de lecture publique et la salle de spectacle L’Ombrière d’Uzès : « Nous n’avons jamais baissé les budgets, contrairement à d’autres collectivités. Certes, le budget de L’Ombrière n’est pas à l’équilibre, mais cela traduit une volonté politique : proposer des spectacles accessibles à tous. »

Ses relations avec « son copain » Fabrice Verdier

Quant à Fabrice Verdier, Christophe Gervais confie que « c’est un copain » : « Il travaille pour son territoire. Je soutiens la politique menée, notamment la création de la zone économique des Sablas. Aujourd’hui, tout le monde se plaint du départ de certaines entreprises, mais si nous n’avions pas eu autant de recours, les choses auraient pu avancer bien plus vite. » En 2028, les électeurs seront appelés à élire leurs conseillers départementaux. Sur le canton d’Uzès, le sénateur Denis Bouad ne devrait pas se représenter. Une rumeur évoque un possible soutien de Fabrice Verdier à Christophe Gervais... « Je n’y ai pas pensé… Encore faudrait-il que les électeurs votent pour moi. Et que Bérangère Noguier, que je connais de par ma famille, le veuille aussi. » De toute façon, conclut-il : « J’ai mon travail, qui me plaît. Je ne suis pas accro aux mandats. »

Coralie Mollaret

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