Publié il y a 1 an - Mise à jour le 16.11.2023 - Anthony Maurin - 4 min  - vu 408 fois

NÎMES Avec Google Arts & Culture Nîmes devient virtuellement éternelle

Puis, Benoît Tabaka a pris la parole pour présenter le projet nîmois (Photo Anthony Maurin).

Nîmes a intégré l’excellente plateforme (ou application) du géant du numérique. Avec Google Art & Culture, d’autres horizons s’ouvrent et la culture s’expose.

Dans le hall du Carré d'Art (Photo Anthony Maurin).

Afin de diffuser la culture au plus grand nombre, la ville de Nîmes et ses partenaires intègrent la plateforme de contenus culturels, gratuitement téléchargeable, Google Arts & Culture. La Ville disposera d’une vitrine mondiale, richement documentée, de présentation de son patrimoine tangible et intangible.

« Nous avons décidé de s’associer à Google Art & Culture car il y a une vraie image internationale qui nous permet d’offrir le contenu de nos musées à cette plateforme pour un maximum de visibilité ! Mais il n’y a pas que ça, nous avons également lié les fêtes populaires et la culture urbaine par exemple. Cela permet de créer de multiples formes de contenu et de toucher un public d’initiés mais aussi un public éloigné de cette offre », note d’emblée Sophie Roulle, adjointe déléguée à la Culture, qui rappelle que ce travail a dû et a pu se faire grâce à la transversalité des services et équipes de la Ville dans une saine émulation.

Benoît Tabaka discute avec Sophie Roulle (Photo Anthony Maurin).

Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes, reprend : « Je suis très heureux de ce projet de Nîmes ville éternelle ! Nous sommes ici devant la Maison carrée et son architecture millénaire, à Carré d’Art. Depuis 1986 et l’obtention de la ville du label Ville d’Art et d’Histoire, nous n’avons de cesse de nous engager pour diffuser la culture mais aujourd’hui nous donnons accès à notre culture à tous sur notre Terre ! Nous ouvrons des horizons inédits, entre passé, présent et avenir car Nîmes est vraiment éternelle ! »

Venu en personne pour lancer ce nouvel outil, Benoît Tabaka, secrétaire général de Google France est heureux. À plusieurs reprises, il prend la cité des Antonin en exemple et on sent bien qu’il ne feint pas les flatteries. « C’est un début mais le projet choisi est le bon. L’idée était d’associer la technologie à l’art car nous proposons plus de 20 000 expositions et différents éléments du patrimoine. C’est un projet à la fois technologique mais aussi culturel et artistique pour renforcer l’accès à la culture. »

Puis, Benoît Tabaka a pris la parole pour présenter le projet nîmois (Photo Anthony Maurin).

Il est toujours facile de tirer sur les personnels de la fonction publique, dont les postes sont souvent sclérosés mais Benoît Tabaka poursuit : « Nîmes s’est vivement lancée dans ce projet d’envergure, c’est exceptionnel ! Merci à vous de vous être mobilisés, vous vous êtes investis pour faire découvrir Nîmes à travers 73 expositions. Beaucoup de touristes vont venir grâce à l’Unesco et vont rester grâce à cette plateforme qui est en Français, en Anglais mais aussi dans toutes les langues ! Cette plateforme concerne aussi les Nîmois qui vont redécouvrir leur culture. »

Pour cela à Nîmes, onze institutions ont bossé dans l’ombre pour numériser et produire plus de 9 000 images, vidéos et documents désormais en libre accès. Simon Delacroix, programme manager chez Google, parle de ce travail : « En 13 ans, notre plateforme est passée d’une dizaine de partenaires à plus de 3 500 dans 85 pays ! Plus de six millions d’œuvres sont stockées, plus de 9 000 expériences immersives sont accessibles, bref, le meilleur de la technologie Google ! Au vu du contenu du projet nîmois, le titre choisi est évident. Je vous engage à regarder la vidéo de dix minutes qui présente la ville. » Magnifique selon lui !

Dans l'auditorium avec Sophie Roulle, Didier Travier, Jean-Pascal Marron et Simon Delacroix (Photo Anthony Maurin).

Et c’est aussi le but de la manœuvre, rendre Nîmes culturellement attractive sans omettre ses petits trésors du quotidien, ceux que nos prédécesseurs ont laissé derrière eux et que nous devons conserver. Tout fut numérisé en deux grandes campagnes. Des milliers d’œuvres visibles et disponibles gratuitement. « Avec le muséum d’histoire naturelle pour la première fois nous avons numérisé des objets en 3D ! » Et paf, comme le public de l’auditorium de Carré d’Art écoute attentivement la présentation de Google, plus de batterie sur l’ordinateur… Rires.

En France, seules Bordeaux et Lyon ont fait cette même démarche mais Nîmes met déjà la barre bien plus en hauteur. Didier Travier, conservateur de la bibliothèque Carré d’Art, est lui aussi bien heureux et reconnaissant du travail accompli en collaboration : « Une grande partie de notre fonds photographique avec notamment plus de 2 000 cartes postales, est numérisé. Sur un million de vues possible, c’est peu mais c’est déjà très bien car ce fonds est sollicité par le public, parfois j’ai peur qu’on nous demande des photos du XVIIe siècle ! Cet outil est excellent, adapté à la recherche et nous avons même travaillé pour créer de courtes stories, simples, accessibles mais sérieuses. »

(Photo Anthony Maurin).

De la direction des musées et du patrimoine, Jean-Pascal Marron conclut : « Il a fallu créer de la transversalité, du désir et de la conviction pour que ce projet aboutisse et devienne faisable pour nos équipes. Google nous a très bien accompagné et nous, de notre côté, nous avons été curieux de voir des pratiques et des méthodes de travail qui sont très différentes de ce que l’on a l’habitude de pratiquer. »

La vitrine mondiale de Nîmes offre désormais près de 7 000 objets numérisés pour le Muséum d’histoire naturelle, plus de 4 000 images numérisées pour Carré d’Art, les fameuses quatre visites virtuelles des musées des cultures taurines, du Vieux Nîmes, de Carré d’Art et de sa bibliothèque. Une vraie balade à travers les rues, les âges, les histoires de Nîmes que le monde entier va enfin pouvoir découvrir !

Anthony Maurin

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