NÎMES Avec Tommy Weber, Vercingétorix sera spectaculaire
Tommy Weber sera le metteur en scène du spectacle Vercingétorix qui se tiendra aux arènes de Nîmes les 6, 7 et 8 mai prochains. Interview réalisée lors du tournage du teaser en novembre 2022.
Tommy Weber est peut-être le fils de Jacques, son père, mais il est avant tout un artiste à part entière. Petite mise en contexte du spectacle : plongez dans l’Histoire romaine ! De Gergovie à Alesia, au plus près de la réalité historique, revivez les plus grandes batailles de la Guerre des Gaules qui opposa le légendaire chef gaulois au grand Jules César. Plus de 500 reconstituteurs venus de toute l'Europe vous font revivre les jeux du cirque comme il y a deux mille ans.
Objectif Gard : Qui êtes-vous et comment avez-vous intégré l’équipe de Vercingétorix ?
Tommy Weber : Je suis essentiellement réalisateur de cinéma où j’ai fait quelques films en France comme en Italie. Par le passé, j’ai été producteur et metteur en scène de théâtre mais ça commencer à remonter ! Lucie Schnoebelen le sait et elle m’a contacté pour parler de ce projet et elle a fini par me proposer d’en faire la mise en scène.
Vous allez devoir gérer 500 reconstituteurs devant 12 500 spectateurs, dans un lieu grandiose, tout cela n’est-il impressionnant ?
Oui au début je me suis dit : « Oh là là !, je n’y connais rien, je n’ai jamais fait un truc comme ça ! » Mais en y réfléchissant et même si ça faisait beaucoup, il y avait des raisons de dire oui. Je connais particulièrement les arènes de Nîmes pour être passionné de corrida et pour y venir en feria depuis des années. Il y avait aussi la possibilité de faire un spectacle avec des chevaux et ça… j’adore ! Je pouvais aussi travailler avec 500 passionnés de reconstitution dans ces arènes c’est complètement unique !
Le grand spectacle de reconstitution des arènes de Nîmes… Ça met un peu la pression, non ?
Pour l’instant pas encore mais ça m’excite, simplement. Je trouve ça génial de rencontrer ces passionnés et dès qu’il y a de la passion il faut y aller !
Vous avez tourné en Italie, la langue de Dante vous sera utile !
Oui, Lucie m’a dit qu’on irait même répéter en Italie avec les troupes italiennes qui viendront ensuite à Nîmes pour la fin des répétitions et pour le spectacle. J’en suis ravi, j’adore vraiment l’Italie. Plus je peux y aller, plus je suis content…
Revenons à Nîmes. Avez-vous déjà vu une édition de ce genre de spectacle ?
J’ai des yeux neufs et c’est ce qui est bien. En fait j’ai regardé des morceaux de captation, rien d’intégral, mais je pense que c’est bien de n’avoir pas vu ce qu’il se faisait avant. J’arrive avec de la fraîcheur, de l’innocence et de l’expérience. Ça permet parfois d’avoir de bonnes idées et comme de toute façon je suis entouré de personnes affûtées à l’exercice, si on collabore bien, ça ne peut qu’être productif dans le bon sens du terme !
Vous arrivez après dix ans de spectacle, comment, justement, abordez-vous cela ?
J’arrive vraiment avec beaucoup d’humilité ! Je suis en train de m’intéresser, de commencer à lire. Je suis complètement transparent avec qui je suis et ce que je sais faire. Rester humble et avoir de la fraîcheur, je sais ce que tout cela peut représenter, ça repose sur une passion de l’histoire, de la reconstitution et de ça j’en suis complètement étranger. Je suis réellement enchanté, on est dans un monde qui manque de passion. C’est stimulant tout ça, ça donne envie de faire mieux !
Dans l’esprit, ce spectacle est un hybride du théâtre et du cinéma. Vous connaissez tout ça !
Je ne sais pas… Oui c’est hybride mais pas forcément avec le cinéma. Si le spectacle avait eu lieu la nuit, j’aurais dit oui. On peut réfléchir sur la lumière. Mais là, en pleine journée, c’est pas mal de contraintes mais, si vous ajoutez ça à l’inconnue, ça m’ouvre des portes ! Plus il y a d’obstacles, plus il y a d’inconnues, plus je suis heureux parce que c’est là qu’il faut inventer. Mais je ne sais toujours pas définir ce spectacle, c’est un show et je vais le mettre en scène, diriger les équipes et créer un élan d’enthousiasme et trouver des idées. C’est ça mon métier et c’est en cela que Vercingétorix rejoint le cinéma et le théâtre !
La reconstitution est sérieuse, les associations tendent à se rapprocher de la réalité.
Oui, d’une certaine réalité mais pour ça je compte beaucoup sur les gens qui vont m’entourer bien que je commence à étudier tout ça et je trouve ça génial.
Carte blanche à Tommy Weber !
On vient de caster Jonas Bachan qui est un putain d’acteur ! C’est aussi un super gars, un champion de surf, un gars à la fois physique et qui sait être acteur. Il va apporter beaucoup, je l’ai eu au téléphone il y a trois jours et on a pris le train trois heures ensemble. Je l’ai vu dans une super série Le monde de demain d’Arte sur NTM et dans ce qu’il a fait. C’est un des acteurs de demain, j’en suis quasi certain ! Je suis très heureux qu’il soit là.