Publié il y a 1 an - Mise à jour le 23.09.2023 - Anthony Maurin - 3 min  - vu 7462 fois

NÎMES Ça bouge un peu sur les abords du Jean-Jaurès

Le Conseil municipal de Nîmes, séance du 23 septembre 2023 (Photo Anthony Maurin).

Le stationnement est une composante essentielle de la mobilité en ville, véritable levier pour atteindre les objectifs de régulation du trafic automobile en centre-ville et d’amélioration du cadre de vie.

Le terre-plein central de l'Avenue Jean-Jaurès (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Les politiques publiques en matière de stationnement concourent à favoriser le report modal de la voiture particulière au profit des transports en commun et des modes de déplacement respectueux de l’environnement, mais permettent également de valoriser l’espace public et faciliter l’accessibilité au centre-ville. Enfin, le stationnement répond à des enjeux de maintien de la fonction résidentielle et d’attractivité et de dynamisme des centres-villes, en offrant des solutions adaptées aux différents usagers.

La ville de Nîmes entend poursuivre sa politique en matière de stationnement en appliquant une stratégie globale à l’échelle du centre-ville qui veille à satisfaire l’ensemble des usages, souvent contradictoires.

La Ville pense ainsi garantir une bonne accessibilité des visiteurs en conservant une disponibilité suffisante des places de stationnement dans l’hypercentre de Nîmes. Ces places qui ont une vocation rotative, permettent par ailleurs d’assurer une bonne animation commerciale du centre-ville. 

Le Conseil municipal de Nîmes, séance du 23 septembre 2023 (Photo Anthony Maurin).

Enfin, la mairie a estimé qu’il fallait créer des zones de stationnement qui permettent de répondre à tous les besoins, notamment la très courte durée pour les commerces de proximité et le stationnement à la journée pour les pendulaires.

Pour répondre à ces enjeux, la Ville a souhaité étendre le périmètre de stationnement payant au 2 octobre 2023 et opérer des ajustements en matière de réglementation et de tarification du stationnement payant sur voirie.

Pour la liste Nîmes citoyenne à Gauche : « Il s’agit, par cette délibération, d’accorder à une société privée, QPark, la gestion et les recettes de la nouvelle zone de stationnement payant sur voirie située entre Jean-Jaurès et Pompidou. Précisons que dans les autres quartiers qui deviennent payants début octobre, c’est la SPL Agate qui va gérer le stationnement, ce qui permet de rapporter de l’argent à la Ville qui, vous êtes bien placés pour le savoir, en a toujours besoin. »

L’opposition rebondit sur l’expression « véritable service public du stationnement » qui pose question en confiant à QPark la gestion de cette nouvelle zone de stationnement payant.

Pour rappel, en 2006, la ville de Nîmes a confié à la société Q-Park France une concession de service public pour une durée de 45 ans, donc jusqu’en 2051. Cette concession devait porter sur la construction et l’exploitation du parking souterrain Jean-Jaurès et l’exploitation d’emplacements payants sur l’avenue Jean-Jaurès.

Le Conseil municipal de Nîmes, séance du 23 septembre 2023 (Photo Anthony Maurin).

« Dans l’avenant, il est précisé qu’à l’époque, le contrat de DSP avait été conclu pour un périmètre de 750 places de stationnement payant sur voirie, le long du Jean-Jaurès. Or, l’extension au 2 octobre prochain du stationnement payant sur voirie dans ce quartier va augmenter de 410 places, c’est-à-dire bien au-delà du contrat initial, le nombre de places gérées par QPark en surface. La première question qui se pose est celle-ci : pourquoi confier à QPark, et pas à la SPL Agate, l’exploitation, et donc les recettes, de ces places supplémentaires ? »

L’opposition relève aussi que les abonnements résidents ne permettront pas de se garer sur l’avenue Jean-Jaurès. « Cela pose évidemment problème d’exclure toute une avenue du stationnement résidentiel et, si je ne m’abuse, cela n’est le cas d’aucune autre rue de la ville. De plus, les habitants de ce quartier ne pourront pas choisir dans leur abonnement deux secteurs possibles de stationnement comme cela est proposé aux résidents d’autres quartiers. Tout cela crée une rupture d’égalité entre les habitants d’une même ville ce qui pourrait conduire les résidents de ce quartier à contester cette décision devant le tribunal administratif. »

Anthony Maurin

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