Publié il y a 7 mois - Mise à jour le 14.04.2024 - Anthony Maurin - 3 min  - vu 268 fois

NÎMES Comment bien jardiner son territoire ?

Gardener UNîmes CHU Nîmed Esban (Photo Anthony Maurin)

Benoît Roig, président d'UNîmes (Photo Anthony Maurin)

L'excellence gardoise va répondre aux besoins de territoires vulnérables.

Gardener UNîmes CHU Nîmed Esban (Photo Anthony Maurin)
La cour d'UNîmes sur le site Hoche (Photo Anthony Maurin)

Lauréat de l'appel à projets ExcellencES, le projet Gardener déposé par l'université de Nîmes en partenariat avec l'Ésban et le CHU de Nîmes, est un projet de transformation ambitieux et de qualité.

Il permet de répondre aux attentes du territoire en matière de risques et s'inscrit pleinement dans les objectifs fixés par France 2030. Ses objectifs ? Fédérer un écosystème pluridisciplinaire répondant aux besoins de son territoire, devenir une référence nationale et internationale dans le domaine du risque, apporter les bonnes compétences aux besoins socio-professionnels identifiés par une offre de formation orientée vers l'emploi appropriée et diversifiée, sensibiliser et démystifier l'enseignement supérieur et aider les jeunes à surmonter leur autocensure.

Gardener UNîmes CHU Nîmed Esban (Photo Anthony Maurin)
Le projet Gardener va éveiller et faire germer les meilleures graines contre les risques (Photo Anthony Maurin)

Sa vocation ? Apporter des réponses aux besoins d'un territoire soumis à diverses pressions : des évènements climatiques et environnementaux extrêmes (feux de forêts, inondations), des vulnérabilités démographiques et sanitaires (vieillissement de la population, accès aux soins) et des problématiques économiques, sociales et culturelles (chômage, précarité, accès à l'éducation).

Gardener ambitionne d'être un démonstrateur pour des régions présentant des caractéristiques similaires au territoire gardois notamment celles du pourtour méditerranéen.

Ce travail a bénéficié d'une aide de l'État gérée par l'Agence Nationale de la Recherche au titre de France 2030 et à hauteur de 7,6 millions d’euros, ainsi que de Région Occitanie qui S'est engagée à le soutenir à la même hauteur.

Gardener UNîmes CHU Nîmed Esban (Photo Anthony Maurin)
Benoît Roig, président d'UNîmes (Photo Anthony Maurin)

Pour Sylvie Retailleau, ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche « Tous les projets ExcellencES soutenus démontrent le rôle majeur de nos établissements d'enseignement supérieur et de recherche pour répondre aux enjeux de société et aux transitions auxquelles nous faisons face, tant en termes de recherche et d'innovation que de formation. »

Le projet Gardener s'articule autour de trois piliers complémentaires car l'adaptation d'un territoire confronté à des risques, tels que ceux évoqués ici, nécessite des changements à la fois dans les pratiques, dans les comportements et les mentalités, mais nécessite également et méthodologiques des innovations techniques.

Un institut de recherche interdisciplinaire sur le risque et la société visant à étudier les risques (environnementaux, industriels, économiques, culturels, démographiques, sanitaires...) ainsi que leurs implications pour la société et les populations. Les chercheurs de différentes disciplines travaillent ainsi ensemble pour proposer des solutions techniques, méthodologiques et innovantes permettant de gérer et atténuer les risques étudiés.

Gardener UNîmes CHU Nîmed Esban (Photo Anthony Maurin)
Le tout nouvel amphi B1 à Hoche (Photo Anthony Maurin)

Un pôle dynamique des acteurs socio-professionnels et de la formation croisant les acteurs de la formation et ceux du secteur socioprofessionnel mettant en adéquation les besoins de compétences des acteurs socio-économiques et l'offre de formation locale. Il s'agira alors de proposer des cursus (microcertification, certification, diplôme) afin de disposer sur le territoire d'une offre de formation diversifiée, appropriée et orientée vers l'emploi.

Un centre mobile interactif de connaissances et d’inclusion permettant de démystifier l'enseignement supérieur, et placer la jeunesse gardoise au cœur des préoccupations éducatives, culturelles, civiques et économiques. Le projet ambitionne de mener des actions au cœur du territoire, accueillir des classes à l'université, mettre en place des dispositifs d'incitation et d'implication des étudiants et valoriser le potentiel culturel local.

Gardener UNîmes CHU Nîmed Esban (Photo Anthony Maurin)
La cour du site Hoche de la faculté de Nîmes (Photo Anthony Maurin)

Pour Benoit Roig, président de l'Université de Nîmes, « Depuis notre création en 2007, nous travaillons avec les acteurs de l'enseignement, du monde socio-économique, les collectivités, et nous avons mis en place une stratégie de projets structurants. Sur cette base, nous avons élaboré le projet Gardener, qui porte sur les aspects formations et recherche, autour d'un consortium, et qui répond aux spécificités du territoire. Avec ce projet nous souhaitons montrer un modèle d'université qui se développe en contribuant au développement de son territoire. »

L'ésban est un établissement d'enseignement superieur et de coopération culturelle placé sous la tutelle du ministère de la Culture, qui forme chaque année environ 130 étudiantes et étudiants à la création artistique et à ses métiers. « Pour l'École des Beaux-Arts de Nîmes, le projet Gardener consiste à penser et élaborer des réponses à ces vulnérabilités diverses, sociales, culturelles... par la création, sa médiation et les savoirs spécifiques mobilisés dans les écoles d'art » confirme Delphine Paul, directrice genérale de l'Ésban.

La façade de l'Esban (Photo Archives Anthony Maurin)

Doté d'une capacité d'accueil de près de 2 083 lits, le CHU de Nîmes rassemble une communauté hospitalière de 1 316 médecins (étudiants et internes compris) et 5 879 collaborateurs non médicaux. « Ce projet est avant tout une mise en synergie au service des particularités de notre territoire et l'ambition partagée d'agir sur les différents facteurs de vulnérabilité, par la recherche ou des actions de terrain communes. Il constitue un formidable accélérateur de la coopération avec Unîmes et l'Ésban, qui élargit le champ de la pluridisciplinarité : une belle opportunité pour créer de nouvelles passerelles, à travers des actions culturelles et de design social communes, au profit de nos patients » évoque Anissa Megzari, directrice de la recherche, des partenariats hospitalo-universitaires et internationaux du CHU de Nîmes.

Anthony Maurin

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