Publié il y a 1 an - Mise à jour le 23.09.2023 - Anthony Maurin - 5 min  - vu 1260 fois

NÎMES Conseil municipal très spécial !

Le Conseil municipal de Nîmes, séance du 23 septembre 2023 (Photo Anthony Maurin).

Conseil municipal de rentrée après un été dense en actualités diverses et variées.

Le Conseil municipal de Nîmes, séance du 23 septembre 2023 (Photo Anthony Maurin).

Un conseil municipal pas tout à fait comme les autres avait lieu ce samedi 23 septembre en mairie. Le maire, Jean-Paul Fournier, revient avec une émotion encore toute fraîche sur l’inscription de la Maison Carrée à la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. « C'est avec une immense fierté que nous célébrons un moment historique : l'inscription de la Maison Carrée de Nîmes au patrimoine mondial de I'Unesco. C'est une nouvelle pleine d'émotion. Cette inscription est le fruit de nombreuses années de travail, de persévérance et de dévouement. Je tiens à souligner le travail de toutes les équipes qui ont permis ce succès. Nous sommes tous les artisans de cette inscription. Cette reconnaissance internationale est bien plus qu'un simple honneur. Mais cette distinction n'est pas une fin en soi. Elle nous oblige à poursuivre nos efforts, en continuant à embellir notre ville et à restaurer nos monuments. »

Et Jean-Paul Fournier de poursuivre l’introduction de cette session du conseil municipal en balayant l’actualité depuis la dernière séance.

L’été nîmois

« J'aimerais poursuivre de manière plus traditionnelle avec un discours introductif sur l'actualité récente de notre cité. Tout d'abord, j'ai une pensée pour les parents et les proches de Fayed, qui a perdu la vie de manière terrible à l'âge de 10 ans. Je veux dire, aussi, aux habitants de Pissevin, et plus largement à ceux des quartiers prioritaires, que le maire que je suis, comme les élus et l'administration, se bat pour améliorer la vie dans ces quartiers. Je prends au mot le ministre de l'Intérieur quand il dit qu'il faut « tout reconstruire à Pissevin » ».

Jean-Paul Fournier, maiere de Nîmes, lors de la séance du 23 septembre 2023 du Conseil muncipal (Photo Anthony Maurin).

Si la rénovation urbaine semble nécessaire, pour la mairie c’est l’État qui doit donner le feu vert pour entamer tous ces chantiers afin de répondre à cette attente. Jean-Paul Fournier poursuit sur la thématique : « Depuis de nombreuses années, je me bats pour une présence permanente de la police nationale dans le quartier. Je suis satisfait que le ministre de l'Intérieur approuve enfin ma volonté de créer un poste de police commun à Pissevin. Lorsque j'ai rencontré le nouveau préfet du Gard, Jérôme Bonet, je lui ai rappelé l'importance pour la Ville de signer le Contrat de sécurité intégrée avec, bien entendu, des moyens accrus pour lutter durablement contre le trafic de drogue. »

Le maire a également rencontré et parlé avec Xavier Bonhomme, nouveau procureur général de la cour d'appel de Nîmes et Jean-Philippe Nahon, le nouveau directeur départemental de la sécurité publique dans le Gard et prochainement patron de la DIPN.

Festivités et rentrée scolaire

Plus légère, la suite du propos du premier édile aborde la culture. « Les Nîmois, comme les visiteurs, ont pu participer à de nombreuses animations dans le cœur de notre ville, comme le Festival de Nîmes aux Arènes, le spectacle Arena et les clés du temps. Mais aussi expositions, Jeudis de Nîmes, concerts classiques, courses camarguaises, et une feria des Vendanges réussie. »

Entre toutes ces actualités, la rentrée scolaire a coloré la vie des Nîmois. « Nos 12 000 élèves sont retournés sur le chemin des 83 écoles nîmoises. Durant les vacances, la Ville a entrepris des travaux conséquents, pour près de 1,6 millions d'euros, afin d'améliorer le confort des élèves et entretenir les aménagements existants. En plus des quatre classes, accueillant des élèves avec des besoins particuliers, j'ai décidé d'intégrer deux classes dites ordinaires à l'école Marie-Curie. »

Le Conseil municipal de Nîmes, séance du 23 septembre 2023 (Photo Anthony Maurin).

Jean-Paul Fournier a ensuite tenu à rendre hommage à Frédérique Hébrard, femme d'exception, symbole de la culture et de l'écriture. Victor Lassalle, grand passionné d'archéologie, qui fut le premier conservateur des musées d'art et d'histoire de la ville de Nîmes n’a pas été oublié tout comme Jean-Marie Filippi, un élu de la République, qui s'est beaucoup investi dans ses délégations qu’étaient la propreté et la lutte contre les inondations.

Dans la foulée et pour la première délibération, Nîmes a tenu à venir en aide au Maroc en versant une aide de 20 000 euros à la Croix-Rouge française – Urgence Maroc. Pour rappel, un séisme d'une magnitude de 6,8 sur l'échelle de Richter a touché ce pays dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9 septembre 2023.

« Les relations entre la France et le Maroc reposent sur une histoire commune puissante et une amitié durable. Notre cité, à travers le jumelage avec Meknès, initié en 2005, participe activement au maintien de ces liens importants. Nous ne pouvons pas rester insensibles à la tragédie que vit le peuple marocain suite au terrible tremblement de terre survenu dans la nuit du vendredi 8 septembre. La ville de Nîmes, par son passé, ne connait que trop bien l'importance des preuves d'amitiés reçues au lendemain d'une catastrophe. C'est pourquoi, je vous propose, comme je m'y étais engagé, de voter une subvention de 20 000 euros au profit de la Croix-Rouge. J'ai également souhaité associer la ville de Nîmes à la collecte effectuée par l'association Humanimes », note Jean-Paul Fournier.

Plusieurs régions et communes ont été particulièrement meurtries. Le bilan, à ce stade, fait état de 2 122 morts et plus de 2 000 blessés. 

Le Conseil municipal de Nîmes, séance du 23 septembre 2023 (Photo Anthony Maurin).

Quant au reste du conseil municipal, nous reviendrons en détail dans les prochains jours sur les autres questions abordées lors de la séance.

Manifestation de Solidaires

En marge du conseil, une manifestation avait lieu devant l’hôtel de ville. Elle concernait Union syndicale Solidaires 30 qui n’est pas en accord avec la mise à sa disposition par la Ville d’un local dans un immeuble situé au 6 rue Porte d'Alès à Nîmes. « C'est un immeuble vétuste que la mairie a laissé se dégrader au fil des années. Elle nous a signifié que nous devions quitter ce local sans perspective crédible de relogement. Les choses se sont accélérées ces derniers mois puisque la mairie a mis en vente l'immeuble, avec l'ultimatum de quitter rapidement les lieux ! »

Solidaires est donc, selon le syndicat, menacé d'expulsion. « Concrètement nous n'aurons plus les moyens d'accueillir les salariés, de les renseigner, de les accompagner juridiquement. Nous n'aurons plus la possibilité de nous réunir, de tenir des permanences, de faire de la formation syndicale… Solidaires doit être relogée par la mairie comme c'est le cas pour l'ensemble des syndicats. Vouloir expulser Solidaires, ce serait s'attaquer aux droits des salarés et attaquer la liberté syndicale. »

Malgré des demandes répétées, le syndicat attend un rendez-vous avec l'élu en charge de ce dossier et dit rester ouvert à toute proposition sérieuse de la mairie de Nîmes qui prenne en compte les besoins de l’organisation qui n'a cessé de se développer et de renforcer sa présence dans le paysage syndical gardois.

« Dans la période actuelle, marquée par une crise multiforme et l’aggravation des inégalités sociales, il nous paraît fondamental de faire vivre plus que jamais les valeurs de liberté, d’égalité, de solidarité et de justice sociale, et pour cela l’activité syndicale y contribue pleinement », conclut le syndicat.

Anthony Maurin

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