En tant que villes jumelées, chaque année, un groupe de jeune nîmois se déplace, à l’invitation de la ville allemande, pour participer à un rassemblement. Cette année, il s’agit de la 25e édition. Le projet fut lancé par la ville de Nîmes, Erasmus+ et la ville de Francfort-sur-l’Oder, mais la Ville n’a pas forcément les capacités d’accompagner alors la Maison de l’Europe (MDE) a pris la relève.

« Fanny la Grecque et Alexandra la Polonaise sans oublier Charlène, accompagnent ces jeunes qui vont se retrouver en compagnie d’une centaine d’autres jeunes européens. Il y a beaucoup plus de filles, comme toujours dans ces séjours. Comme vous l’entendez j’ai un petit accent car je viens de là où vous allez », présente Michael Stange, directeur de la Maison de l’Europe de Nîmes.

Il est certain que la MDE est un exemple en matière européenne. Sur dix personnes, on y croise dix nationalités. Mais, pourquoi l’Eurocamp ? Michael Stange reprend : « Pour découvrir l’UE et ses cultures, ouvrir l’horizon, rencontrer des personnes… Vous êtes européens, vous êtes donc un peu Allemands ou Polonais ! L’important c’est de voyager et de parler. » Le groupe nîmois aura en charge de représenter la Ville et de promouvoir la défense de la paix et de la fraternité, dans un contexte doublement particulier. Animé par cette équipe expérimentée, le groupe a préparé le départ.

Sur les jeunes nîmois à partir, trois sont déjà allés en Allemagne dont une qui a vécu un an à Fribourg l’année dernière. Pendant ces deux semaines, ils seront entourés d’autres jeunes du même âge et vont participer à des activités culturelles et linguistiques. « Nous ferons sans doute un bilan avec la ville de Nîmes mais attendez-vous à être surpris. Francfort est une ancienne cille communiste, l’architecture vous frappera et la culture sera bouillonnant car de l’autre côté du pont sur l’Oder, c’est la Pologne ! », poursuit Michael Stange.

Avant le départ, les jeunes participent à une formation donnée à la Maison de l’Europe. Au programme ? Faire connaissance, découvrir le programme Erasmus+ et les nombreuses opportunités de mobilité pour les jeunes, s’équiper d’un petit bagage linguistique en allemand et découvrir ce que ça veut dire être un citoyen européen.

Fanny détaille : « Le départ a lieu le 19 juillet, nous serons neuf Français pour un bel échange interculturel afin de titiller la curiosité de la langue et de la culture allemande. Nous rentrons le 2 août et l’hébergement se fera dans un village proche de Francfort sur l’Oder. »

Les jeunes n’ont dû prendre à leurs charges qu’une soixantaine d’euros. Le top pour passer des vacances en Europe tout en s’instruisant et en apprenant la vraie Europe. Comment ont-ils su ? « On a vu ça sur les réseaux sociaux alors on a tenté. Nous sommes âgés de 15 à 18 ans. » Autant vous dire qu’Erasmus+ n’est plus du tout élitiste, bien au contraire, tout le monde peut accéder à ce merveilleux programme ! Pour Célia, 17 ans : « J’ai déjà fait un échange quand j’étais à l’école de la deuxième chance et comme j’ai envie de devenir animatrice interculturelle, c’est bien de continuer ainsi ! »

Shérazade, 17 ans, a, déjà connu un échange et a, elle aussi, voulu retenter sa chance avec d’autres personnes. Pour Antonin, 18 ans : « J’étais au lycée Philippe-Lamour où j’ai moi aussi fait un échange avec l’Allemagne et dès que j’ai vu qu’un autre séjour était programmé j’ai sauté dessus et envoyé ma candidature ! » Zoé complète : « J’ai 16 ans et j’ai déjà participé à un Summercamp avec Maison de Heidelberg mais c’était sportif et j’avais envie de quelque chose de plus posé, de plus calme. »

Frida et Anaëlle sont amies depuis le collège. C’est Frida qui a touché un mot du séjour à Anaëlle : « J’ai 15 ans, je suis dans une classe à projet sur trois ans et nous faisons un échange par an. C’est une bonne manière de développer les langues et les connaissances des cultures européennes. » Pour Frida, 15 ans aussi, c’est via ses parents qu’elle a pris connaissance de cette possibilité de voyage estival et comme la jeune femme aime découvrir, ses parents ont validé l’affaire et la voilà prête au grand départ.

Les jeunes, ou les moins jeunes d’ailleurs, « n’oubliez pas que l’Allemagne et l’Occitanie sont de très bons partenaires économiques et que les offres d’emploi pour les personnes parlant allemand sont trois fois plus nombreuses ! », conclut avec le sourire Michael Stange.