NÎMES Entre festivités, reconnaissance et espérance
C’est une tradition, Monseigneur Nicolas Brouwet, évêque de Nîmes, a envoyé son message de Noël.
Voici le message de l'évêque de Nîmes.
C’est aujourd’hui la fête de Noël. Nous ne cessons de nous émerveiller chaque année devant ce mystère que nous célébrons : Dieu s’est fait homme. Il s’est fait proche de nous au point de partager notre condition humaine. Le Dieu tout-puissant, Créateur du ciel et de la terre, s’est fait petit enfant, humble, remis entre nos mains, serviteur de tous les hommes pour nous apporter le salut.
Couché dans une mangeoire, Jésus est déjà prêt pour s’offrir en sacrifice et en nourriture afin de nous racheter et de nous conduire à Dieu son Père. Nous ne cessons de nous étonner chaque année, en célébrant Noël, de l’humilité de Dieu. La crèche, dans sa simplicité, nous parle de cette vie simple, pauvre, cachée de Jésus au milieu des hommes et des femmes de son temps.
Nos crèches provençales représentent cela admirablement. Ce sont tous les métiers qui sont là : le porteur d’eau, le montreur d’ours, le berger, le cueilleur d’olives, le joueur de pétanque, l’arlésienne en tenue de fête, le curé qui s’éponge le front… Il y a même des animaux comme un chien, des brebis, des poules.
Voilà ce qui fait notre joie et notre profonde espérance : Dieu est au milieu de nous. Non dans l’ouragan ou dans la tempête, non dans des manifestations angoissantes, non dans une ambiance d’apocalypse : mais comme l’un de nous. Et c’est parce qu’il est l’un de nous qu’il peut nous emmener avec lui jusque chez son Père. Il est venu nous chercher, il habite avec nous et il fait avec nous le chemin qui nous mène au ciel.
Présente au milieu du village, ouverte à tous, la crèche nous fait réaliser que Jésus est venu pour tous. C’est pourquoi aujourd’hui nos regards se portent vers tous les pays du monde, et tout particulièrement vers Bethléem, vers la Palestine, vers Israël et vers Gaza, vers tout le Moyen-Orient sans oublier notre cher Liban. Nous pensons à tous les pays en guerre, à l’Ukraine, à la région du Haut-Karabakh, bien sûr. Et à tous ceux qui habitent sur une zone de conflit.
Nous invoquons pour eux les bénédictions du Seigneur Jésus, que le Livre d’Isaïe, dans la messe de la nuit, nomme le « prince de la Paix ». Nous ne les oublions pas et nous demandons que reposent dans leur cœur un peu de la joie et la paix de Noël qui nous habitent pour que leur espérance ne faiblisse pas. Ce sont nos frères et sœurs : nous les posons symboliquement dans chacune de nos crèches afin qu’ils soient touchés par la grâce de la Nativité.
Joyeux Noël à chacun et chacune d’entre vous ! Que le Seigneur vous bénisse !