Publié il y a 3 mois - Mise à jour le 17.08.2024 - Anthony Maurin - 3 min  - vu 4304 fois

NÎMES Gare-préfecture, esplanade-palais de Justice ?

(Photo d'illustration : Philippe Gavillet de Peney/Objectif Gard)

Connaissez-vous réellement ce secteur ?

L'Avenue Feuchères (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Au bout de l’avenue Feuchères, créée au milieu du XIXe siècle pour relier l’embarcadère et l’Esplanade, vous apercevez les arcades de la façade de la gare et si vous sortez de la gare, face à vous s’élève dans le lointain la Tour Magne et plus proche la fontaine Pradier au bout de l’avenue Feuchères.

Conçue comme un monument par Paulin- François Talabot, la gare de Nîmes est inaugurée en 1844. La voie ferrée est construite sur un immense viaduc de 208 arches qui traverse tout le sud de la ville de cette époque. Toutes ces arches ne sont pas sans rappeler celles des Arènes !

La préfecture du Gard (photo Anthony Maurin)

En revenant vers la ville, vous verrez sur la gauche l’hôtel de la préfecture construit en 1855 par l’architecte Léon Feuchère (sans s!) sur le modèle des grands hôtels parisiens du XVIIIe siècle.

Son imposante façade symbolise la présence de l’Etat dans le département. Vous remarquerez la richesse des décors du pavillon central, avec son escalier monumental, son balcon de prestige et les deux allégories encadrant l’horloge.

Ces sculptures féminines représentent l’agriculture, avec le rameau d’olivier, et l’industrie, avec une navette de tisserand… deux activités emblématiques du territoire gardois.

(Photo d'illustration : Philippe Gavillet de Peney/Objectif Gard)

L’avenue entre l’Esplanade et la gare porte le nom du baron Feuchères (1785 – 1857), gouverneur de la garnison à Nîmes, qui fit don de la fortune de son épouse à la ville. Cet acte généreux fut en fait un moyen pour le baron de se débarrasser d’un héritage honteux. En effet, la découverte tardive de la relation de son épouse avec le Prince de Condé, dont tout Paris avait connaissance, nécessitait qu’il lave son honneur !

Avant d’arriver à l’Esplanade, vous verrez émerger la façade néo-gothique de l’église Sainte-Perpétue-et-Sainte-Félicité dont la première pierre a été posée par Louis Napoléon Bonaparte en 1852. Achevée en 1864, l’église est dotée d’une flèche élancée couronnée d’une imposante croix en fer, qui domine l’Esplanade à plus de 70 mètres de haut.

En descendant l’avenue vers la gare, vous remarquerez sur la gauche la façade de l’actuel collège Feuchères de 1893, au style éclectique et au décor abondant.

Retour sur l'Esplanade (Photo Anthony Maurin). • Anthony MAURIN

Arrivés sur l’Esplanade, vous avez une vue imprenable sur les aménagements commencés en 2001 et terminés en 2013 ! Le projet AEF (Arènes-Esplanade-Feuchères) a débuté avec la transformation des abords des Arènes, s’est poursuivi avec la création d’un jardin urbain sur l’Esplanade et s’est achevé avec la promenade piétonne de l’avenue Feuchères.

L’Esplanade est un lieu de promenade publique dès le XVIe siècle, aménagé à partir de 1841. Déjà, en 1836, la nouvelle façade à l’antique du palais de justice s’ouvre vers elle. Au centre de cette grande place, vous ne pouvez pas rater la monumentale fontaine Pradier.

Conçue par l’architecte Charles Questel, elle marque l’achèvement de l’aménagement de l’Esplanade en 1851.

L'esplanade (Photo Anthony Maurin).

Le sculpteur James Pradier y représente la ville sous les traits d’une déesse antique, tournée vers la gare. Elle est coiffée d’une couronne où vous pouvez voir la Maison Carrée, les Arènes, le palais de justice et la colonnade du théâtre, aujourd’hui disparu. Sur son bouclier sont visibles les armoiries de la ville et le caducée, symbole du commerce.

À ses pieds, les quatre cours d’eau liées à l’histoire de Nîmes sont représentés par des statues d’hommes et de femmes : le Gardon, le Rhône, la fontaine de Nîmes (Nemausa) et la source d’Eure.

À ses pieds toujours, une drôlerie nîmoise, le but du jeu étant de trouver la petite grenouille qui se cache dans ce décor calcaire.

Le Palais de Justice de Nîmes (Photo Anthony Maurin).

Ici s’achève ce parcours de découverte mais cela ne vous empêche pas de faire un tour des arènes et de vous rendre à l’Office de Tourisme de Nîmes, dont l’accueil est toujours formidable, pour avoir d’autres idées.

Les boules de pétanque à acquérir à l'Office de Tourisme de Nîmes (Photo Anthony Maurin)
L'Office de Tourisme de Nîmes (Photo Archives Anthony Maurin)

Anthony Maurin

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