NÎMES Habiter la forêt pour mieux la ressentir
June Balthazard et Suzanne Husk créent « Habiter la forêt » avec la participation d'étudiantes et d'étudiants de l'Ésban, l'école supérieure des Beaux-Arts de Nîmes.
Pour celles et ceux qui en étaient curieux mais qui n’auraient pas pu voir l’expo, il y aura du rab ! À la chapelle des Jésuites, « Habiter la forêt » interrogera le public. Il faut dire que l’immersion se fait dans un monument historique majeur de la ville érigé en 1678, écrin de la projection du dernier film de l’artiste et cinéaste June Balthazard : Millennials.
Récit d’anticipation écologique, il suit une communauté d’enfants qui, face à l’inaction des adultes, a fait le choix de vivre en quasi-autonomie dans des cabanes perchées dans les arbres pour lutter contre la déforestation. Le film entre en résonance avec plusieurs œuvres de Suzanne Husky qui se déploient dans la chapelle et rendent hommage à l’activisme écologique, dont une installation réalisée avec la participation d’étudiantes et d’étudiants de l’École supérieure des beaux-arts de Nîmes située à deux pas, de l’autre côté de la rue. L’ensemble forme une alerte face à une tragédie en cours, autant qu’une ode à la forêt et à celles et ceux qui s’y réfugient pour mieux la protéger. June Balthazard est née en 1991, c’est une artiste et cinéaste française, qui vit et travaille à Paris.
Après des études à la Haute école d’art et de design (HEAD) de Genève et au Fresnoy – Studio national des arts contemporains, elle développe une pratique artistique mêlant films, vidéos et installations. Son travail a été exposé et projeté au sein d’institutions telles que le Centre Pompidou Metz (France), Luma Arles (France), le Taipei Fine Arts Museum (Taiwan) ou le Chengdu Museum of Contemporary Art (Chine), ainsi que dans des festivals internationaux : le festival du film de Melbourne (Australie), le festival du court-métrage de Busan (Corée du Sud), Go Short (Pays-Bas), les RIDM (Canada), le festival du court-métrage de Clermont-Ferrand (France) ou Visions du Réel (Nyon, Suisse).
Depuis quelques années, son travail questionne les modalités de cohabitation entre les êtres humains et le reste du vivant. Au travers d’objets filmiques, elle confronte notamment le registre documentaire à des formes plus éloignées du réel : récit prospectif, animation, effets spéciaux…
Suzanne Husky est quant à elle née en 1975. Artiste franco-américaine, elle vit et travaille entre Bazas en Gironde et San Francisco. Elle est diplômée de l’École supérieure des beaux-arts de Bordeaux et a obtenu un certificat en paysagisme horticole du Merritt College (Oakland, Californie).
Elle a enseigné l’histoire du paysage et l’ethnobotanique à l’École supérieure d’art et de design d’Orléans, et au San Francisco Art Institute. En 2021, Suzanne Husky présente son travail dans le cadre du Festival de Film de la Villa Médicis (Rome), à la Biennale de Timișoara, au Transpalette (Bourges), à l’Espace Voltaire (Paris) et à l’IAC Villeurbanne/Rhône-Alpes.
Elle a également exposé au Frac Nouvelle-Aquitaine MÉCA (Bordeaux), au Museum of Modern Art de Varsovie, à la 16e Biennale d’Istanbul, à l’aéroport international de San Francisco, au De Young Museum, à la triennale Bay Area Now 5 au YBCA de San Francisco, entre autres.
En 2022, elle participe à la 16e Biennale d’art contemporain de Lyon. Au cours des 20 dernières années, elle a développé une pratique créative de médias mixtes axée sur les relations entre l’humain, les plantes et la terre. Suzanne Husky est représentée par la Galerie Alain Gutharc (Paris).
Chapelle des Jésuites, 17 Grand-Rue, 04 66 76 74 49, Site web