NÎMES "Le stock de sang est très bas en Occitanie", alerte Laurent Bardiaux
Alors que ce mardi avait lieu la journée mondiale du don de sang, Laurent Bardiaux, directeur de l’Établissement français du sang (EFS) Occitanie, alerte sur l’état des réserves régionales qui sont inquiétantes. Le responsable de l’EFS pour la région explique également les ambitions de l’organisme pour les prochaines années.
Objectif Gard : Quels les objectifs de L'EFS en termes de prélèvement ?
Laurent Bardieux : Ils sont ambitieux. Il y a l’autosuffisance quantitative, c’est-à-dire le nombre de poches. Nous avons des tensions sur les stocks, ce sont les conséquences du covid. Nous avons aussi des objectifs qualitatifs, c’est-à-dire certains des groupes sanguins qui sont rares et il nous faut capter certaines populations.
De quelles populations voulez-vous parler ?
Celles qui sont porteuses de maladies et qui ne sont pas fortement représentées parmi les donneurs de sang.
Pendant la crise du Covid, il a été question de souveraineté sanitaire. Qu’en est-il dans le secteur du don ?
Un partie du don permet de fabriquer des médicaments qui sont utilisés par les hôpitaux et aujourd’hui on manque de ce plasma indispensable pour cette démarche.
Les Gardois sont-ils des bons donneurs ?
On a besoin de donneurs car le stock de sang est très bas en Occitanie : il n’y a que neuf jours de réserves alors qu’il en faudrait quatorze. Lors de la période estivale, les donneurs viennent un peu moins nous voir. Il faut savoir que les produits que l’on prélève peuvent tenir un mois et demi.
Combien de personnes fréquentent la Maison du don de Nîmes ?
Sur une année, environ 5 000 donneurs poussent les portes de l’établissement, mais les besoins sont de 25 000 pour une année et 1 000 dons tous les jours pour l’Occitanie. Heureusement, nous avons des collectes mobiles.
Quelles sont les conditions pour être donneur ?
Il faut être âgé entre 18 et 70 ans, être en bonne santé, être muni d’un certificat médical assurant qu’il n’y a pas de contre-indication.
Que se passe-t-il quand un donneur vient pour le première fois à la Maison du don ?
Il ne faut pas qu’il soit à jeun. Il va répondre à un questionnaire papier et un entretien avec des questions très orientées sur d’éventuels voyages dans des pays où il peut y avoir du paludisme. On vérifie la présence d’antécédents pouvant être gênants. On lui propose éventuellement des analyses complémentaires. C’est après cela qu’il est décidé s’il peut être donneur.
Propos recueillis par Norman Jardin
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