Avant que la date du 19 janvier soit actée par l’ensemble des syndicats, FSU avait déjà prévu une journée d’action ce mardi 17 janvier pour les salaires et les conditions de travail. Car la lutte contre la réforme des retraites ne semble pas être la priorité. Les enseignants réclament surtout une augmentation de salaires de 10%. « Le Président Emmanuel Macron l’a promis mais dit que cette augmentation a déjà été effectuée via divers avantages, c’est un mensonge », confie Emmanuel Bois, secrétaire départementale FSU, qui regrette l’absence de discussions et d’un calendrier précis. 

Les revendications concernent également les conditions de travail jugées dégradantes par le syndicat. Ce dernier assure qu’à la rentrée 2022, l’Éducation Nationale tablait sur une baisse d’effectif de 1 120 élèves pour le premier degrés mais qu’elle serait en réalité de seulement 649 élèves. Par conséquent, certaines classes se retrouvent surchargées. « Pour 2023, le Gard doit rendre huit postes pour une baisse d’effectif de 598 élèves mais on ne croit pas en ces chiffres », s’inquiète Myriam Vermale, co-secrétaire départementale SNUipp FSU.  Concernant la carte scolaire 2023, le Dasen fera ses premières propositions le 31 janvier en termes d’ouverture et de fermetures de classe. 

Cette directrice de l’école maternelle Mandajors à Alès se plaint aussi du manque de remplaçants et souhaite des créations de poste. Elle souhaite aussi une meilleure gestion de l’inclusion, « les élèves souffrant d’un handicap ne bénéficient pas d’un véritable accompagnement car il y a un manque de personnel AESH (Accompagnants d'élèves en situation de handicap). » Le syndicat souhaite aussi que ce type de personnel voit sa rémunération augmenter. Ainsi, une poignée d’enseignants s’est retrouvée ce midi devant la préfecture pour faire part de leurs doléances.