Au début on parlait de dix BHNS (bus à haut niveau de service) classiques de la marque Crealis et de 18 mètres de long. « Le parc de véhicules était déjà dimensionné pour répondre à l'augmentation du nombre de voyageurs induite par le prolongement de la ligne T1 vers le Sud », rappelaient les élus des précédentes mandatures.

Hier, il y avait 13 BHNS bi-articulés plus propres et moins sonores. Doté d’une motorisation hybride électrique/gaz plus écologique, le matériel roulant de la T2 mesure 24 mètres de long et se rapproche de la forme et du gabarit d’un tramway afin d’accueillir près de 150 voyageurs à chaque trajet.

C'est le fabricant Van Hool qui a la charge de produire les BHNS. La livrée de la ligne T2 Diagonal avait été confiée à l’artiste nîmois Michel Tombereau et restera encore quelques années en place.

Pour les transports en 2024, 21 millions d’euros seront investis dont 15 pour l’acquisition de matériel roulant, c’est-à-dire l'achat d'une trentaine de nouveaux bus. Il faut rappeler que la délégation de service public transport est la principale source de dépense (23 %) du budget de l’Agglo et que le 26 février sera annoncé le nouvel exploitant du réseau Tango et successeur de Transdev.

« C’est une nouvelle flotte, un nouvel habillage et une nouvelle politique tarifaire, lance Franck Proust, président de Nîmes métropole. C’est un travail de longue haleine depuis ma prise de fonctions il y a trois ans. J’ai vu le matériel, il était vieux, vétuste et polluant. Les bus électriques viennent d’à côté de Nantes et ceux au bioGNV d’Annonay. »

Et Franck Proust de reprendre : « C’est un gros challenge, il fallait rajeunir la flotte, entamer la transition énergétique de nos véhicules de transport. Aujourd’hui marque un vrai tournant. Nous en sommes à 77 nouveaux véhicules depuis 2020 dont 63 à énergie verte. 39 véhicules verts seront mis en service prochainement, 30 cars au biocarburant, six bus au biogaz et trois bus électriques. On accélère, les choses vont changer. » Visiblement pour Nîmes métropole, le transport ne sera plus subi mais choisi avec la qualité de service qui va avec.

« L’investissement est lourd, entre le changement de la délégation de service public, nous comptons entre 47 et 50 millions d’euros. Ajoutez à cela les dix millions d’achat des nouveaux bus chaque année et les travaux d’aménagement des voies… Vous voyez que c’est un gros poste pour nos dépenses », assure Franck Proust qui voulait rajeunir la flotte et mieux identifier les lignes en fonction des couleurs choisies.

L’habillage d’un bus coûte 4 000 euros donc comptons 250 000 euros pour la flotte nîmoise. Montpellier, ville voisine mais d’une autre strate, a fait un choix radical. Nîmes métropole n’y croit pas. « Cette gratuité totale a fait couler beaucoup d’encre mais les gens n’attendent pas ça, ils veulent la qualité du service. Les collectivités qui avaient fait ce choix reviennent en arrière. Nous avons 17 % de marge sur le coût du ticket mais cela nous permet d’investir et d’offrir une vraie dimension sociale dans notre politique tarifaire car à compter de septembre les plus de 70 ans auront une entière gratuité dans nos transports ! », ajoute fièrement le président Proust.

De la société MGT Quidam qui a assuré les travaux de colorisation des bus, Philippe Gas est heureux. « Faire évoluer la marque qui a tenu plus de 15 ans c’était quelque chose ! Il fallait aussi faire des choix technique, économique et esthétique. Nous avons un bleu profond en haut, du gris, du bleu ciel et du rouge avec deux grosses inscriptions modernes sans oublier le clin d’œil à l’inscription de la Maison carrée à la liste du patrimoine mondial de l’humanité. »

Avec la nouvelle DSP (dont le choix sera connu lors du conseil communautaire du 26 février), d’autres évolutions devraient agrémenter les transports nîmois, surtout pour les autres communes de l’Agglo. En tout; ce sont 230 bus qui composent la flotte de Nîmes métropole. D’ici 2024 elle sera à moitié bien plus verte et d’ici quatre ou cinq ans elle sera totalement renouvelée.