Fin novembre, les Nîmois ont pu observer une activité inhabituelle en passant près de la porte d'Auguste. Pendant trois jours, Vivien Barrière, maître de conférences en histoire et archéologie à l’université de Cergy-Paris, a réalisé un relevé photogrammétrique par drone de ce monument.

En archéologie, la photogrammétrie est devenue une technique incontournable. C’est une combinaison de la topographie et de la photographie qui produit une archive en volume du monument, fiable et pérenne dans le temps.

Pour Vivien Barrière, ces travaux s’inscrivent dans le prolongement de ses recherches sur les portes romaines d’Autun. Suscitant déjà beaucoup d’intérêt, le chercheur donne rendez-vous aux Nîmois pour les prochaines Journées européennes du patrimoine, les 16 et 17 septembre prochains.

Dans le cadre d’une délégation du Centre national de la recherche scientifique, au sein de l’Institut de recherche sur l’architecture antique d'Aix-en-Provence, Vivien Barrière dispose d’une année pour mener une étude archéologique, historique et patrimoniale du site. En effet, la porte d'Auguste est la seule porte romaine en France dotée d’une cour intérieure conservée.

Le chercheur souhaite ainsi replacer cette porte antique dans la longue histoire de la ville. Le premier axe de l’étude portera sur les aspects architecturaux et urbanistiques, ainsi que sur l’économie du chantier de construction de la porte. Le volet comparatif régional, partant de la porte de Toulouse à Fréjus, en passant par Aix‐en‐Provence, Orange, Arles, Valence ou Vienne et qui gagnera à être étendu à l’Italie, constituera le second axe de l’étude.

Pour réaliser ces recherches, Vivien Barrière s’appuiera sur les différentes représentations contenues dans la documentation ancienne, iconographique, cartographique, photographique et textuelle, disponible dans les différents départements de la Bibliothèque nationale de France, mais aussi dans les fonds patrimoniaux de la ville.

Au préalable, il a effectué un relevé photogrammétrique de la porte dans le but de créer un bilan de l’état actuel du monument.