NÎMES Une collégienne au muséum d’histoire naturelle
Stagiaire en observation, j’ai visité le Muséum d’histoire naturelle pour la première fois.
Chaque monument a une histoire, pas vrai ? Aujourd’hui je vais vous parler de ma visite au muséum d’histoire naturelle, musée qui m’a particulièrement pris au cœur. Mais parlons de la création de ce musée. En 1770, Jean-François Séguier (l'homme qui a déchiffré les inscriptions de la Maison Carrée), Nîmois qui revient à Nîmes après un petit tour d’Europe, fonde cet établissement. Il était loin de s’imaginer alors que de ses collections personnelles naîtrait un des plus riches Museum de France. Musée qui sera d’ailleurs classé dans le top dix français grâce ses à ses richesses. Nous sommes en 1895. De plus, une des particularités du Muséum nîmois est de réutiliser un cloître, celui des Jésuites ainsi que leur chapelle classée au XVIIe siècle.
Quatre thématiques sont actuellement présentées au public : la géologie du sud de la France, la préhistoire locale, l’ethnographie à connotation africaine car à l’aune des années 30 et la zoologie. Maintenant que vous en savez un peu plus sur la question, je vous propose de vous donner mon point de vue sur cet établissemrnt un peu méconnu et/ou oublié.
Quand je suis entrée dans le musée, j’ai été surprise car je ne m’attendais pas à être directement plongée dans cet univers. En effet, dès l’entrée, nous pouvons observer une girafe empaillée qui se nomme « Maurice ». Une belle bête de plus de cinq mètres et pesant plus d’une tonne. Il en impose et se laisse volontiers prendre en photo !
Une fois l’observation de cette chère girafe achevée, filez à droite et entrez dans la galerie spécialisée dans la préhistoire. Ici, différentes choses ou objets tels que des crânes d’homo-erectus, des statues-menhirs, des squelettes d’ours, d’autres crânes, des objets d’époques et des ustensiles usuels d’antan et, contre tout attente, de grandes reproductions, grandeur nature, de deux animaux du néolithique… Au fond de la salle, un secteur fait référence à une grotte comportant des reproductions de gravures digitales représentant des mammouths et autre tigre. C’est la grotte de Baume-Latrone, une des nombreuses cavités que l’on peut encore approcher dans les méandres des Gorges du Gardon.
Continuons en changeant d’air et d’ère. Il faut monter les escaliers pour accéder au premier étage. Dans cette partie, nous pouvons voir différentes armes ethniques, des masques, des tissus et même des fers d’esclavage… Tout cela fait référence à l’ethnologie. L’endroit est un peu sombre et laisse la part belle à l’imagination. Certains masques, un notamment, m’a paru effrayant ! Je ne me suis pas ennuyée car l’immersion est possible.
Passons maintenant au gros du sujet, à savoir la partie d’Histoire naturelle. On y trouve de tout ! Mais encore faut-il que le tout soit animal. Carnivores, herbivores, animaux à quatre pattes, à deux pattes, avec ailes, sans ailes, tigres, lions, aigles, loups, oiseaux mouches, élan, serpents, mustélidés, on peut même découvrir des bocaux remplis de bizarreries… Tout est réuni par thème et espèce, impossible de se perdre ou de ne pas comprendre car tout est détaillé.
Impressionnant à voir tant la naturalisation de certains (certains seulement) est bien faite. Rien que pour ça, ça vaut le détour et n’oubliez pas que le premier dimanche du mois… C’est gratuit !
Terminons la visite en redescendant au rez-de-chaussée. Prenez la peine de saluer à nouveau Maurice avant de passer dans la galerie rappelant l’histoire de la Terre et de sa création. Ici vous verrez des fossiles animaux et végétaux, mais aussi des minéraux rares et des météorites… Les plus joueurs s’amuseront avec le diorama représentant l’enceinte de la Nemausus antique.
Finalement, ce musée est fascinant. Culturellement, on y apprend des choses. C’est captivant de savoir qu’il y avait une autre vie avant la nôtre…
Le Muséum d'histoire naturelle est à découvrir au 13, boulevard Amiral Courbet - 30 000 Nîmes. Du mardi au vendredi de 10h à 18h et les samedis et dimanches de 10h à 18h30. Tarif plein à cinq euros.