NÎMES Une forte mobilisation en soutien à la Palestine
Ce mardi 28 mai, dans la soirée, au moins 500 personnes se sont réunies devant la préfecture de Nîmes en soutien à la Palestine après les bombardements sur un camp de réfugiés palestiniens.
Dans la nuit du 26 au 27 mai 2024, l’armée israélienne a bombardé un camp de déplacés palestiniens, dans le sud de la bande de Gaza, au nord-ouest de Rafah. Le bilan fait état d’au moins 45 morts et 249 blessés. Des responsables palestiniens accusent Israël d’avoir “délibérément visé” ce camp géré par l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens. De son côté, l’armée israélienne affirme avoir frappé un complexe du Hamas dans lequel opéraient “d’importants terroristes”. Ce bombardement arrive trois jours après que la Cour internationale de Justice a ordonné à Israël de suspendre ses opérations à Rafah, le secteur essentiel à l’entrée de l’aide humanitaire.
Ce mardi 28 mai à Nîmes, au moins 500 personnes se sont rassemblées devant la préfecture du Gard en soutien à la Palestine. Une forte mobilisation qui a duré près de deux heures. “On ne peut rester les yeux fermés, des milliers de personnes sont en train de mourir. Nous devons manifester pour faire en sorte que notre voix aille le plus loin possible afin que les plus grands fassent quelque chose. Hier, j’ai passé ma journée à pleurer en regardant les vidéos des bombardements, on ne peut pas rester les bras croisés, nous devons agir”, révèle Basma émue. Certains manifestent pour la première fois de leur vie, comme El Hassan. “Ça me ferait mal au cœur de ne rien faire et de ne rien dire. La France a plein de leviers pour aider la Palestine. Il y a des massacres depuis des années, il faut que ça cesse”, affirme-t-il.
Naïma s’est rendu à la manifestation avec sa fille. “Nous sommes indignés des horreurs qui se passent depuis plusieurs mois. Je n’arrive plus à dormir, les vidéos m’ont choquée. Quand on est maman, de voir autant d’enfants souffrir, ça touche beaucoup. Leur mode de vie est catastrophique. Il faut prier pour eux, quelle que soit notre religion, pour essayer de les libérer de cette oppression”, soutient la jeune femme. Alain Bruguer, membre de l’organisation de l’AFPS (Association France Palestine Solidarité) annonce : “Nous manifestons pour faire cesser les massacres à Gaza. Depuis le 8 octobre, Israël ne fait pas de différences entre les civils et les combattants. Il n’y a pas de possibilité pour les Palestiniens de vivre correctement, encore moins dans la bande de Gaza. On demande aujourd’hui un cessez-le-feu immédiat et permanent”. La mobilisation risque de perdurer ces prochains jours.