Publié il y a 1 an - Mise à jour le 26.04.2023 - Anthony Maurin (avec Claire Kubrak et Christophe Péalaprat) - 3 min  - vu 449 fois

OCCITANIE 213 bassins de vie et plein d'envies

La Maison de la Région (Photo Archives Anthony Maurin).

Entre 2013 et 2021, le nombre d’infirmiers et d’autres professions paramédicales a nettement augmenté, surtout dans les zones les plus rurales. L'étude proposée par l'Insee accompagne la publication intitulée Le nouveau zonage en bassins de vie en 2022 traitant de la même thématique au niveau national et publiée le même jour.

En Occitanie, l’accès aux commerces et aux services les plus courants s’organise au sein de 213 bassins de vie. Le bassin de vie est le plus petit territoire au sein duquel les habitants ont accès aux équipements et aux services les plus courants. Chaque bassin de vie est composé d’une ou plusieurs communes pôles de services qui offrent un large éventail d’équipements nécessaires à une bonne qualité de vie.

On compte 1 707 bassins de vie en France en 2022, dont 213, donc, situés en Occitanie. Leur taille est très variable : le bassin de vie de Castelnau Montratier-Sainte Alauzie au sud du Lot comporte deux communes et compte moins de 2 000 habitants ; celui de Toulouse, fort de 116 communes, dépasse largement le million d’habitants.

La Maison de la Région (Photo Archives Anthony Maurin).

Les équipements sont plus nombreux et plus diversifiés dans les bassins urbains que dans les bassins ruraux moins peuplés. Mais pour certains services, ce sont les zones les plus rurales qui disposent du plus grand nombre d’équipements par habitant. Les temps d’accès y sont toutefois les plus longs.

Des services comme les lycées, les urgences médicales, les maternités, les cinémas sont concentrés dans les bassins urbains et contribuent à servir également la population des bassins ruraux. Dans la région, plus d’un bassin de vie sur quatre est qualifié de touristique et dispose d’un surcroît d’équipements permettant de répondre aux besoins de la population non-résidente. Entre 2013 et 2021, le nombre d’infirmiers et d’autres professions paramédicales a nettement augmenté, surtout dans les zones les plus rurales.

Les bassins de vie urbains d’Occitanie accueillent 64 % de la population régionale

Sur les 65 bassins de vie urbains denses existant en France, l’Occitanie en compte quatre : ceux de Toulouse, Montpellier, Nîmes et Perpignan. Ils concentrent 33 % des habitants d’Occitanie. Ils sont très étendus, car ils comptent un nombre important de communes assurant le rôle de pôle de services : 37 communes pôles dans le bassin de vie de Toulouse, 16 dans celui de Montpellier, sept dans celui de Perpignan et trois dans celui de Nîmes.

Les bassins de vie urbains de densité intermédiaire sont trois fois plus petits et 15 fois moins peuplés. Ils sont 53 au total et regroupent 31 % des habitants de la région. Il s’agit en grande partie des bassins organisés autour des villes moyennes comme Tarbes, Auch, Montauban...

(Photo Anthony Maurin).

Parmi les 213 bassins de vie d’Occitanie, trois sur quatre sont ruraux, comme en France. Ces bassins concentrent 77 % des communes mais seulement 36 % de la population. On distingue des bassins de vie ruraux, périurbains et non périurbains.

Les bassins de vie urbains denses de Toulouse, de Montpellier, de Perpignan et de Nîmes disposent de tous les équipements, quelle que soit leur gamme d’appartenance Les autres bassins de vie sont dotés de la quasi-totalité des équipements de proximité (boulangerie, supérette, médecin...) et de plus de trois équipements sur quatre de la gamme intermédiaire (supermarché, collège, banque...).

Mais pour la gamme supérieure, qui comprend notamment les lycées, les hypermarchés, les services médicaux spécialisés, les différences sont plus marquées : 50 % des équipements de cette gamme sont présents dans les bassins de vie urbains de densité intermédiaire mais seulement 35 % dans les bassins ruraux non périurbains et 26 % dans les bassins ruraux périurbains.

Ici à Saint-Jean-du-Gard (Photo Archives Anthony Maurin)

Enfin, c’est pour les équipements de la gamme supérieure que les écarts de temps d’accès selon le profil des bassins de vie sont les plus importants. En raison d’une plus faible présence de ces équipements en milieu rural, les temps d’accès s’allongent de façon importante et varient du simple au quadruple entre l’urbain dense (5,2 minutes) et le rural non périurbain (19,7 minutes).

Les temps d’accès aux équipements de la gamme supérieure sont les plus courts pour les bassins de vie des plus grandes villes de la région, ceux de Nîmes, de Montpellier et de Béziers en tête. Ils sont cependant un peu plus longs dans les bassins des Cévennes (Lacaune, Saint-Jean-du-Gard) qui enregistre les temps d’accès aux équipements de la gamme supérieure les plus élevés du fait d’équipements moins présents et de réseaux routiers moins favorables.

Anthony Maurin (avec Claire Kubrak et Christophe Péalaprat)

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