Où est Julien Plantier ? Ce jeudi soir, au domaine d’Hasta Luego, beaucoup étaient curieux de voir si le premier adjoint, fraîchement déclaré candidat aux Municiaples 2026, allait montrer le bout de son nez. « Oui, il est là... », attestent plusieurs militants. Ces dernières années, la relation de Julien Plantier avec le parti Les Républicains a été complexe, notamment quand il a décidé de quitter ses fonctions de secrétaire départemental adjoint, après la défaite de Valérie Pécresse à la Présidentielle. 

C’est sur le tube Crazy in love de Beyonce que l’état-major de la fédération du Gard débarque sur scène. Invitée d’honneur, Michèle Tabarot, députée des Alpes-Marmites et surtout, présidente de la très influente commission d’investiture Les Républicains à Paris. Que ce soit le président Richard Tibérino, le secrétaire départemental, Franck Proust, ou Michèle Tabarot, tous ont rappelé les « turbulences » et « bouleversements » de 2024 avec la dissolution et le retour des Républicains au Gouvernement. 

Les larmes aux yeux de Jean-Paul Fournier 

Sans le citer, Franck Proust enverra quelques tacles à Julien Plantier. D'abord, «  la famille, on ne va pas la chercher quand on en a besoin pour la laisser dans des moments difficiles ». Face à Jean-Paul Fournier, au premier rang avec son épouse, Liliane, le politique rend hommage au maire de Nîmes, saluant son parcours : « Il a œuvré pendant deux décennies au service de ce parti, un militant dans l’âme qui n’a jamais compté son temps. »

Il n’en fallait pas plus pour faire applaudir la foule et émouvoir aux larmes Jean-Paul Fournier, qui fêtera bientôt ses 80 printemps. Franck Proust évoque « l’héritage » de Jean-Paul Fournier qui « mérite autre chose que de la précipitation ». Une nouvelle pique à Julien Plantier qui a choisi de se déclarer 14 mois avant le scrutin. « Cet héritage, nous devons le chérir, le protéger et surtout, le faire fructifier. Il demande de la réflexion, du pragmatisme et de la sérénité afin d’optimiser les chances de succès ».

D’accord, mais Franck Proust sera-t-il candidat ou non ? Il donnera sa réponse plus tard… Pas de quoi soulever les foules. Hasard ou non, Julien Plantier quitte la salle, « il avait un truc avec ses petits », justifie un adjoint. 

Et les militants alors ? 

Les militants d’ailleurs, qu’en pensent-ils ? « Julien Plantier fait le beau, mais il va se ranger, commente l’un d’entre eux, attention quand même parce que ce petit, il en a dans la tronche. » Un autre relate : « Franck Proust, lui, est engagé en politique depuis des années et a toujours été fidèle, même quand des décisions étaient à son détriment. » Enfin, une autre l’assure : « Julien Plantier est brillant, il connaît ses dossiers par cœur. Mais le monde de l’entreprise, il ne connaît pas. Et puis, il n’est pas vraiment sympathique. » 

Alors si pour l’heure le cœur des militants balance pour Franck Proust, la situation nîmoise est loin de soulever les foules. Il reste encore 14 mois aux protagonistes pour créer la dynamique et espérer faire « fructifier » l’héritage de Jean-Paul Fournier.