AGGLO SPHÈRE Maurice Gaillard : « Économiser pour investir et baisser nos impôts »
Objectif Gard : Financièrement comment se porte Nîmes Métropole ?
Maurice Gaillard : Les finances de Nîmes Métropole sont saines ! Pourquoi ? Parce que malgré un contexte de baisse des dotations de l’État, l’Agglo continue d’avoir une capacité d’autofinancent d’environ 10 M€. Ça signifie qu’elle réussit à économiser sur son fonctionnement pour investir et baisser nos impôts. Certaines collectivités font le choix d’augmenter la fiscalité ou de lever le pied sur leurs investissements. Pas Nîmes Métropole ! Par ailleurs, le projet de loi de Finances 2018 de l’État estime qu’une collectivité doit avoir la capacité de rembourser sa dette en moins de 12 ans. Nîmes Métropole peut le faire en moins de 11 ans. On est dans les clous.
Comment parvenez-vous à réaliser ces économies ?
En septembre, les élus de l'Agglo ont décidé de rompre le contrat de gestion des transports avec la société Kéolis. Nous estimons que nous pouvons réaliser 10M€ ! Ce contrat nous coûtait trop cher… Pour équilibrer les recettes et les dépenses, Nîmes Métropole a dû faire une rallonge de 11M cette année… En 2015, elle était de 20 M ! C'est énorme ! Nous avons remis en cause le mode de gestion et, en lançant un nouveau contrat, nous ferons des économies substantielles. Nous allons faire la même chose sur l’eau. Aujourd’hui, l’eau et l’assainissement sont gérés à travers deux modes différents (régie et délégation de service public) et 15 contrats avec des entreprises différentes. En 2019, nous allons déléguer ce service à une seule entreprise qui pourra faire des économies sur ses frais de gestion.
Quel est l’impact sur notre quotidien ?
Au conseil communautaire du 4 décembre, nous allons proposer une diminution de la taxe sur les ordures ménagères de 13 à 12% pour les 38 communes de l’agglomération (exceptée Nîmes). Cette bonne nouvelle pour les administrés n’est possible que grâce à une révision de la gestion des ordures ménagères. Nous avons réorganiser le service, notamment en supprimant la régie de la Vaunage (...) Concernant les investissements, nous avons chiffré à 250 M sur 12 ans les projets de Nîmes Métropole en matière d’eau et d’assainissement (remplacement de canalisation, station d’épuration…). C’est un montant important ! Et cela se fera sans que l’on touche le prix de l’eau…