Publié il y a 10 h - Mise à jour le 09.01.2025 - Thierry Allard - 2 min  - vu 200 fois

BAGNOLS/CÈZE Face à l’épidémie de grippe, le Centre hospitalier active son plan de mobilisation

centre hospitalier bagnols entrée illustration
photo d'archives Marie Meunier

L’épidémie de grippe fait des ravages actuellement dans tout le pays, avec « un niveau d’intensité exceptionnellement élevé à l’hôpital », indique Santé Publique France dans son dernier bulletin cette semaine. Le Centre hospitalier de Bagnols ne fait pas exception, et a activé hier son plan de mobilisation interne.

Concrètement, « nous avons mis en place une cellule de crise toutes les 24 heures, et le port du masque est obligatoire pour le personnel et pour les usagers », pose le directeur du Centre hospitalier de Bagnols Jean-Michel Sajus. Il est demandé aux usagers de l’hôpital, patients comme accompagnants, de venir munis de leur propre masque.

Le plan de mobilisation, activé au niveau 1 sur 2(*) implique aussi, en interne, « un réajustement capacitaire pour accueillir davantage de patients en provenance des urgences », explique le directeur, face à « un afflux très important de personnes, principalement âgées. » Alors l’hôpital, fort de son retour d’expérience de la crise du covid il y a cinq ans, a notamment remis en place des chambres doubles, et facilite autant que faire se peut les sorties à domicile ou en Ehpad. Car « à ce jour, nous n’avons plus aucun lit de disponible en hospitalisation complète », précise Jean-Philippe Sajus.

Alors l’hôpital doit placer des patients qui relèvent de l’hospitalisation sur les lits dédiés à la chirurgie. Mais sans pour autant déprogrammer les interventions prévues, que ce soit en cancérologie, en orthopédie ou en chirurgie viscérale. « Nous avons sanctuarisé ces lits », commente le directeur, pour éviter une perte de chance pour ces patients. Sans compter que la grippe touche aussi le personnel de l’établissement : « nous tenons compte de nos ressources humaines à flux tendu dans le plan de mobilisation interne », confirme le directeur du centre hospitalier.

Huit heures d’attente aux urgences

Bref, l’hôpital de Bagnols est mis sous tension par l’épidémie de grippe, mais parvient pour l’instant à tenir, au prix d’ajustements constants de son organisation, et, pour les patients, d’une attente toujours plus longue aux urgences. « Le délais d’attente aux urgences est passé de 3 heures en moyenne à huit heures », précise Jean-Philippe Sajus, qui appelle plus que jamais la population à passer par les médecins généralistes, puis éventuellement à composer le 15, avant de se rendre dans un service déjà fortement congestionné.

Un appel aussi renouvelé à la vaccination contre la grippe, même si a priori, c’est le variant A du virus de la grippe qui pose le plus de soucis actuellement. Le vaccin permet, quoi qu’il arrive, d’atténuer la virulence de la maladie. Important car l’épidémie est encore loin d’être derrière nous : « d’après notre médecin, le retour des enfants à l’école lundi laisse à penser que le variant va se propager, et le pic serait pour dans quinze jours à trois semaines », avance le directeur du CH de Bagnols.

* Le niveau 2 du plan de mobilisation du personnel est plus connu sous le nom de « Plan Blanc ». Il contient des mesures exceptionnelles : déprogrammation d’opérations ou encore rappel de personnel en congés.

Thierry Allard

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