FAIT DU JOUR Le Centre sportif de Méjannes-le-Clap va être rénové, pas que pour les JO
Il a accueilli plus ou moins tous les jeunes gardois au moins une fois, depuis 45 ans qu’il appartient au Conseil départemental, mais aujourd’hui il est plus que temps de lui donner un sérieux coup de neuf.
Le Centre sportif départemental de Méjannes-le-Clap entame sa métamorphose, avec la pose symbolique d’une première pierre par la présidente du Conseil départemental Françoise Laurent-Perrigot ce jeudi matin, pour ce qu’elle qualifie d’« un de nos projets phares du mandat. » Et ce alors que le sport ne fait pas partie des compétences obligatoires du Département. « Mais nous voyons le sport sous différentes dimensions, affirme le conseiller départemental délégué, Vincent Bouget. C’est aussi de l’inclusion, de la santé, du lien social. »
Et de la compétition. « Nous avons besoin d’une structure digne des exigences du haut niveau », souligne la présidente, alors que cet espace de plus 300 hectares a vieilli. Donc le Département a saisi la balle au bond, et plus précisément le label de Centre de préparation aux Jeux olympiques de Paris 2024. « Les JO c’est un levier, on s’en est saisis, mais nous avons un projet à long terme », affirme Vincent Bouget.
Objectif : juin 2023
Le court terme d’abord, à savoir une première phase de travaux qui doit être achevée pour juin 2023 et l’arrivée des délégations sportives internationales en cyclisme sur route olympiques et paralympiques, en basket 3x3 et en breakdance. « Des disciplines dans nos cordes et utiles pour la suite », commente Vincent Bouget. En effet, le territoire est déjà une terre de vélo, le basket 3x3 est en plein essor et le breakdance permet d’ouvrir la structure un nouveau public, comme ce fut le cas avec un événement de breakdance international accueilli sur place il y a un mois.
Il y en aura d’autres : « Nous avons mis en place pour les JO un programme événementiel de promotion de ces disciplines avec pour objectif de mieux faire connaître le Centre », affirme Françoise Laurent-Perrigot. Dans cette optique, un événement international de para cyclisme se profile pour juin 2023, et peut-être un événement autour du basket à l’automne suivant.
Cette première phase de travaux représente un investissement de 6 millions d’euros. On y retrouve un gros travail sur l’hébergement : le principal bâtiment, datant de 1982, est en pleine rénovation. À terme, 25 chambres de 2 personnes, dont 11 accessibles aux personnes à mobilité réduite seront proposées, un ascenseur installé, et les sanitaires du second bâtiment seront rendus accessibles.
Un préau sportif va aussi être créé en lieu et place d’un antédiluvien terrain multisports. « Nous réutilisons la surface déjà utilisée, nous ne venons pas rajouter du béton sur cet espace naturel sensible », souligne le conseiller départemental du canton de Rousson, Ghislain Chassary. D’une surface de 1 270 mètres carrés, il servira pour le basket 3x3, mais aussi pour d’autres sports collectifs comme le handball, le volley et même des disciplines de plage. Il sera réalisé en bois et en toile spéciale tendue, tout en restant ouvert sur un côté. Le préau ne sera ni chauffé, ni éclairé, « un pari », selon les termes du conseiller départemental. « Les travaux démarrent le 5 décembre, et ça va aller très vite », affirme Michel Le Pennec, chef du projet de modernisation du Centre.
Vers un pôle vélo
Voilà pour la première phase, qui sera donc suivie d’une seconde, à plus long terme, « pour continuer d’assurer cette mission d’accueil du sport loisir et de santé », pose la présidente. Là, l’objectif est fixé à mars 2026, avec notamment la reprise de la grande halle de 3 200 mètres carrés pour la dédier au vélo et plus précisément au BMX freestyle. Ce sera l’épicentre du pôle vélo que le Département veut installer au Centre sportif départemental, « qui se situera au coeur du réseau connecté des pistes cyclables », souligne Françoise Laurent-Perrigot. Et l’élue de rappeler que le schéma départemental de la mobilité, qui sera voté au premier semestre 2023, verra « un effort particulier sur les voies vertes et la sécurisation des pistes cyclables. » Dans cette optique, sept boucles cyclistes vont être valorisées autour du Méjannes, dont une pour le para cyclisme.
Cette deuxième phase coûtera 9 millions d’euros, pour un enjeu également touristique, le Centre étant situé en bordure des Cévennes, dans un environnement sauvage et préservé. « Ce lieu sera un Centre sportif et touristique digne de ce nom », promet Françoise Laurent-Perrigot, alors que 10 000 nuitées sont attendues à l'horizon 2030 sur le site. En parallèle, le Département travaille aussi sur son schéma du sport, avec dans l’idée à terme, note Vincent Bouget, « de repenser nos modes d’intervention. »