L'INTERVIEW Corentin Carpentier : “Rani Assaf vit ses derniers mois au sein du Nîmes Olympique”
Ce samedi 4 mai, les supporters des crocos sont invités au stade des Costières par le collectif “Sauvons le Nîmes Olympique” pour lancer officiellement la levée de fonds du projet “CrocoSocios”. Corentin Carpentier, co-président du collectif Sauvons le Nîmes Olympique, donne les objectifs.
Objectif Gard : Pouvez-vous expliquer concrètement ce qu’est le projet des Socios ?
Corentin Carpentier : C'est de mettre les supporters au cœur du Nîmes Olympique pour permettre au public de devenir un partenaire de décision auprès du club. Actuellement, le club s’est coupé de ses supporters et de son ADN. Habituellement, la grinta du public pousse les joueurs formés au Nîmes Olympique, mais cette formation n'existe plus au niveau professionnel. Notre projet des Socios a donc pour objectif de permettre aux supporters d’avoir des parts dans le capital du club et donc de participer à la vie du NO.
Quel est le but pour un supporter de donner de l’argent ?
En prenant une part dans le club, notre but est d’avoir un représentant des supporters au sein du conseil d’administration. Au sein de notre association CrocoSocios, c’est “un supporter, une voix”. Tous les ans ou bien tous les deux ans, un représentant pourra prendre la parole au nom de tous les supporters au sein du conseil d’administration du club pour faire entendre la voix des supporters auprès des repreneurs et des futurs propriétaires du club. Nous allons récolter des fonds et les conserver sur un compte sécurisé en attendant d’en savoir davantage sur le repreneur du Nîmes Olympique. Plus nous serons nombreux, plus nous pourrons peser dans les discussions avec les futurs repreneurs.
Comment le représentant des supporters sera désigné ?
Le représentant sera choisi comme dans une association démocratique. Dans un premier temps, ce projet Socios est une association qui pourra prendre plusieurs formes. Soit elle restera une association, soit elle pourra se transformer en Société coopérative d'intérêt collectif (SCIC) afin d’entrer au capital du club. En interne, notre mode de gouvernance sera démocratique, des assemblées générales seront organisées. Elles nous permettront de discuter de différents sujets et de faire remonter au club nos observations. Évidemment, un vote sera organisé pour définir la personne qui portera la voix des supporters au conseil d’administration du club.
Rani Assaf ne souhaite pas officiellement vendre le club. Pourquoi vous continuez ce projet-là ?
Il faut préparer le futur du Nîmes Olympique. Nous souhaitons un retour aux bases et un retour aux valeurs de notre club. Le public est très impliqué et très présent. Nous avons une histoire à faire revivre, notamment avec un ancrage local lié aux joueurs qu’on forme chez nous. Nous préparons les bases d’un futur projet de reprise du Nîmes Olympique quand Rani Assaf sera déterminé et décidé à vendre le club officiellement. Nous n’avons pas de doute sur le fait que Rani Assaf vit ses derniers mois au sein du Nîmes Olympique.
À partir de quel montant votre voix sera-t-elle entendue par le potentiel prochain racheteur du NO ?
Nous n’avons pas de limite. Plus on aura de fonds, plus on pèsera dans la négociation avec les futurs repreneurs. Sochaux a levé 800 000 €, Guingamp avait fait 600 000 €. Si je devais donner un objectif personnel qui me booste, je pense qu’on peut être sur une fourchette similaire, entre 600 000 et 800 000 €. Le but est de réussir à mobiliser un maximum les supporters et le tissu économique nîmois que l’on va évidemment solliciter dans les semaines à venir. D’ici là, il faut soutenir nos joueurs au stade. Nous souhaitons un maximum de monde au stade pour Nîmes-Sochaux la semaine prochaine. Si on se sauve, on aura les capacités d’aller chercher des repreneurs et de mettre en route ce projet de Socios qui nous tient tant à cœur.