La traditionnelle Feria de los niños a lancé les festivités à Arles mercredi 16 avril, en préambule de la 60 ème feria de Pâques qui se déroulera du 18 au 21 avril. Le rendez-vous était donné à 9h30 aux centres de loisirs de la ville ainsi qu'aux familles, place de la République, avec un petit-déjeuner offert par la municipalité et une distribution des foulards de la feria à chaque enfant par le maire, Patrick de Carolis, et ses deux premiers adjoints, Jean-Michel Jalabert et Mandy Graillon. Patrick de Carolis a ensuite symboliquement remis les clés de la ville aux enfants venus en nombre, avec une clé réalisée par le centre de loisirs de Fontvieille. 

"La feria, c'est un moment où on met en évidence une grande partie de nos traditions, que cela soit la tauromachie espagnole ou la course camarguaise", introduit-il devant environ 200 enfants. "Les traditions, c'est ce qui nous unit, ce qui nous permet de partager des choses. Si on veut qu'elles se perpétuent, il faut les transmettre. Aujourd'hui, c'est un jour de transmission. On a envie que dans les années futures vous les fassiez vivre, car les défendre c'est aussi défendre notre environnement, notre nature, notre biodiversité", estime le premier édile. 

Initiation aux traditions taurines dans les arènes

Une grande partie des enfants a ensuite pris la direction des arènes lors d'un défilé festif animé par une peña. Divers ateliers taurins les y attendaient. Ils ont ainsi pu découvrir la course de recortadores, une tauromachie qui vient du Nord de l'Espagne, avec l'association Arte y passion qui est présente à Arles depuis 15 ans. "Les enfants connaissent beaucoup la course camarguaise ou la corrida, mais cette tauromachie n'est pas bien répandue en France, même si on fait des spectacles dans les arènes durant l'été", explique Anouar Balti, le président de l'association. "Il y a des enfants qui ont vu la course l'été dernier et qui ont reconnu", se réjouit-il, alors qu'il travaille avec la municipalité à l'ouverture d'une école de "recortadores", qui serait la première de France. 

L'école taurine du Pays d'Arles proposait également trois ateliers avec des banderilles, des capes et des muletas. "L'objectif est de faire découvrir aux enfants la corrida, du commencement jusqu'à la fin", indique le directeur de l'école, Mehdi Savalli. Un peu plus loin, les enfants apprenaient à faire un raset avec le raseteur Boualam Djamel. "C'est un plaisir pour moi de transmettre ma passion aux plus jeunes", se réjouit-il. Une nécessité même, selon la responsable logistique de l'école de raseteurs d'Arles, également présente dans les arènes. "Il y a de moins en moins de jeunes dans les gradins, remarque-t-elle. Donc peut-être que cela va leur donner la passion, qu'ils vont venir s'inscrire chez nous, et peut-être, un jour, gagner la cocarde d'or !", sourit Gariguette de son surnom. 

Animations place de la République pour les plus jeunes

Pour la première fois cette année, des animations étaient également proposées sur la place de la République. "C'était un peu compliqué de monter jusqu'aux arènes pour les enfants de 2 à 5 ans. Cela permet aussi de pouvoir absorber plus de monde, car il y a vraiment eu beaucoup de monde l'année dernière", explique Mandy Graillon, adjointe en charge des festivités, des traditions et de la culture provençale. Ainsi, des arènes gonflables ont pris place durant toute la matinée devant l'hôtel de ville, et le picador Gabin Rehabi était par exemple présent avec son cheval pour expliquer son rôle lors d'une corrida. La suite de la journée s'est déroulée de 14h à 16h à l’Espace toros de Gimeaux. 

Après la feria des enfants, place désormais à celle des adultes avec l'ouverture des premières bodegas jeudi 17 avril à partir de 18h, puis la cérémonie d'ouverture de la feria vendredi 18 avril à partir de 14h30, place de la République. Les enfants jusqu'à 12 ans sont également invités à participer à une grande chasse aux oeufs lundi 21 avril de 14h à 15h dans le jardin d'été. 

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