BEAUCAIRE Une maman d’élève marche contre la réforme des rythmes scolaires
Ce mercredi matin, Anne Moiroud a entamé une marche de 12 jours entre Beaucaire et Montpellier pour protester contre la réforme des rythmes scolaires.
Veste à capuche, jean, chaussures confortables, sac banane, Anne Moiroud est fin prête pour parcourir les 108 kilomètres de sa marche à travers les villes gardoises et qui se finira le lundi 11 mai devant le rectorat de Montpellier. Anne fait partie des nombreux mécontents de la réforme des rythmes scolaires mais, contrairement à beaucoup, elle n’entend pas baisser les bras, elle ne veut pas se résigner : « Cette réforme fait l’unanimité contre elle, explique-t-elle avant de partir. Ca déstructure la vie familiale. Les gamins sont KO. J’ai calculé que les enfants font 43 heures par semaine. A quand la semaine de 35 heures pour eux aussi ? ».
Bien avant cette marche, cette maman de Beaucaire protestait déjà à sa manière en refusant d’emmener sa fille à l’école le mercredi. Ce voyage de 12 jours n’est que la continuité de son action : « Je vais m’arrêter dans plusieurs villes pour récupérer les doléances des parents. J’irai les remettre le 11 mai au rectorat. J’espère ne pas être toute seule, comme une ‘peucherette’, devant le rectorat ». L’hypothèse est peu probable. Ce matin déjà, quelques mamans sont venues encourager la marcheuse. Des membres du collectif des gilets jaunes étaient également présents tout comme le maire de Beaucaire Julien Sanchez qui soutient la maman dans sa démarche : « Cette réforme est contre-productive. Elle entraîne une plus grande fatigue des enfants. A Beaucaire, on rencontre de réelles difficultés de recrutement des intervenants qualifiés. Le turn-over est très important. Enfin, cela représente un coût très élevé pour les communes alors même que l’Etat baisse ses dotations ».
A 9h30, Anne Moiroud, plus déterminée que jamais, est donc partie de l’école maternelle du Château à Beaucaire pour rejoindre la première étape : la ville de Comps à 7 kilomètres et recueillir les premières doléances.
Tony Duret