S’il y a bien une chose sur laquelle tous les participants à l’UTS de Nîmes s'accordent, c’est que l’amphithéâtre est un stade particulièrement extraordinaire. Ben Shelton, 14e joueur mondial, se réjouit : “Je n’ai jamais joué dans un ‘Colisée’ comme ça”. Même constat chez Ugo Humbert, n°2 français : “C’est le plus bel endroit où j’ai pu jouer au tennis.” Arrivé dans la capitale gardoise dès lundi, le Norvégien Casper Ruud s’émerveille : “C’est une très belle ville, avec des monuments historiques.”

Si cette compétition pourra se tenir dans un tel édifice, c’est que le format de l’UTS est bien particulier. À l’image du lieu, les règles favorisent un spectacle maximal : des matches plus courts, peu de temps pour servir, et un public autorisé à chanter, même pendant les points. Ugo Humbert apprécie une “ambiance particulière” : “ça me plait qu’on casse les codes, [...] je pense que c’est ce que le public veut voir”. La légende du tennis Gaël Monfils, qui n’en est pas à son premier tournoi UTS, vante même “un show à part entière”. Pour Alex de Minaur, n°1 australien, “cela amène une génération plus jeune à découvrir le tennis”. C’était bien l’objectif de Jérémy Chardy, dans l’équipe organisatrice de l’UTS. Avec des arènes pleines à craquer et une moyenne de 36 ans par billet, selon lui, “c’est une réussite”.

Une bonne préparation pour la suite de la saison

Ce format singulier donne une bonne réputation aux tournois de l’UTS : celle de proposer aux joueurs une expérience légère, loin de la pression ressentie en Grand Chelem ou bien en Master 1000 toute l’année. Pour Casper Ruud, cette compétition est une très bonne étape pour “déstresser avant des tournois plus importants”, comme le Master de Monte Carlo prévu dès la semaine prochaine. Même sensation pour Ben Shelton : pendant ces deux jours, l’important sera de “jouer, et surtout prendre du plaisir”.

Il faut dire qu’au-delà du cashprize, tout aussi important que motivant, c’est probablement le calendrier qui a entraîné ces joueurs à répondre à l’invitation de l’UTS. Ce tournoi, joué sur terre battue, marque justement le début de la saison printanière des tournois sur la surface ocre. Andrey Rublev, 9e joueur mondial, reconnaît “une merveilleuse opportunité pour se préparer pour Monte Carlo”. D’ailleurs, le Russe rappelle que ses prochains adversaires à Nîmes sont "sept top joueurs mondiaux”. Gaël Monfils espère également se lancer pour la saison sur terre battue : “Je vais essayer d’arriver un peu plus costaud que l’an dernier”. Mais au fait, qui va remporter le tournoi ? “La Monf’” en est certain : “C’est Casper”. En même temps, le Norvégien est double finaliste de Roland-Garros.