Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 03.12.2017 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 846 fois

DÉPARTEMENT La collectivité poursuit son redressement

Les efforts de gestion du président PS, Denis Bouad, permettront en 2018 de rembourser une partie de la dette et d’accroître les investissements
Le président PS du Département a présenté les grandes orientations de sa politique en 2018, jeudi dernier à Saint-Gilles, à l'occasion du Débat d'Orientation Budgétaire. (Photo : Coralie Mollaret)

Avant le vote officiel du budget 2018, le 20 décembre, les élus ont débattu de la politique qui sera conduite en 2018, jeudi dernier, à Saint-Gilles. Comme pour les précédents exercices, il n’y a pas eu de grands désaccords entre l’exécutif de gauche (PS-PCF-EELV) et sa principale opposition (LR, UDI et Indépendants).

Des recettes en hausse

2018 sera marquée par une « bonne nouvelle » : la hausse de l’épargne qui devrait s’établir à 60 M€, soit 30 millions de plus qu’en 2017. Grâce à quoi ? Aux économies engagées depuis 3 ans qui continuent de produire leurs effets (non remplacement de postes de fonctionnaire, réorganisation des services…).

« Le budget de fonctionnement croît seulement de 0,9% (soit 7 M€, NDLR) alors que l’État a fixé la limite à 1,2% », relève Martin Delord, vice-président en charge des finances. Le président du groupe d’opposition Le Bon Sens Républicain, Laurent Burgoa, émet toutefois un bémol : « nous regrettons votre marche arrière sur la réduction des effectifs : en 2017 vous annonciez le départ de 80 à 100 agents. Or, les effectifs sont identiques. »

La hausse de l’épargne est aussi due à l'augmentation des recettes fiscales. Pour 2018, la taxe sur le foncier bâti devrait rapporter 5 millions supplémentaires à la collectivité et 10 millions pour les DMTO (Droit de mutation à titre onéreux). Enfin, il y a « le cash » : « la vente de 12 gendarmeries (Bagnols, Le Vigan…) nous rapporte 16 millions d'euros », note le président Denis Bouad.

Désendettement et investissements

À quoi serviront ces recettes ? D'abord 37 millions seront consacrés au remboursement d'une partie de sa dette (462 millions au compte administratif 2016). Cela permettra de faire tomber la capacité de désendettement du Département à 4,8 ans contre 12 ans en 2014.

L'épargne servira aussi à remonter le niveau d’investissement : de 120 millions en 2017 à 137 millions en 2018. Les routes restent le premier poste de dépenses avec 46 millions. Ces crédits financeront notamment la construction du pont de La Grand’Combe pour sa zone d’activité économique ou encore les travaux du dangereux carrefour de Tavel. Une enveloppe de 14 millions sera consacrée au haut débit avec un raccordement en fibre optique de plusieurs villages, comme Ners et Saint-Étienne-de-Lolm...

Un avenir toujours incertain

Si le redressement du Département se poursuit, sa situation reste fragile. Baisse des aides de l’État, suppression de contrats aidés ou non compensation des dépenses liées au financement des prestations sociales… « La République en Marche ne change rien, elle aggrave tout », balance le président du groupe PCF, Christian Bastid.

De quoi faire réagir son camarade Olivier Gaillard, ex-PS aujourd’hui député LREM : « On est au Département Christian… Mais je vais te rassurer : c’est la première fois que nous n’aurons pas de baisse de la DGF. Concernant les contrats aidés, la politique de la ville et le handicap seront la priorité. Il y a eu une sous-budgétisation de ces contrats par l’ancienne majorité. Il faut l’entendre ! » Finalement si fronde il y a eu jeudi, elle était à regarder du côté de la majorité.

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

Coralie Mollaret

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio