Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 17.02.2018 - corentin-corger - 3 min  - vu 644 fois

NÎMES Un Val de l'emploi dédié aux services à la personne

Une centaine de demandeurs d'emploi a été reçue au Forum des services d'aide à la personne.
Le forum Val de l'emploi services à la personne

Le Point information médiation multi services (PIMMS) de Nîmes et le Point ressources services aux particuliers du Gard (PRSAP), en partenariat avec Pôle Emploi, ont organisé un forum ciblé dans le service d'aide à la personne.

Une centaine de personnes à la recherche d'un emploi a rencontré, tout au long de la matinée, les huit employeurs présents, spécialisés dans la garde d'enfants, les auxiliaires de vie ou encore l'aide ménagère. Ce forum coordonne les besoins quasiment quotidiens de main-d'oeuvre dans le secteur du service d'aide à la personne et la présence élevée de demandeurs d'emploi au sein du quartier de Valdegour.

"Le but est de créer une rencontre au cœur des quartiers, de faire venir les employeurs, là où il y a du potentiel", explique Philippe Boulet, directeur du PRSAP 30. "C'est une vraie aubaine pour ces personnes de pouvoir rencontrer un employeur en direct, de se sentir accueillies. En terme de participants, une centaine, c'est au-delà de ce qu'on s'attendait, donc c'est une bonne chose." Parmi les profils des personnes qui se sont inscrites à ce forum, on retrouve essentiellement des femmes, notamment dans la tranche d'âge de 35 à 55 ans. L'objectif est aussi de trouver du travail dans un environnement géographique proche, qui se limite à Nîmes. Un travail en amont a été fait pour cibler les compétences de chacun en fonction des métiers proposés.

Bilan mitigé chez les employeurs

Quand on demande à Philippe Boulet, pourquoi s'orienter vers les métiers des services d'aide à la personne, sa réponse est très optimiste. "Au-delà d'un réel besoin dans les services d'aide à la personne, Il s'agit de métiers avec des perspectives d'évolution et souvent certaines personnes pensent que ce n'est pas pour elle, qu'elles ne répondent pas aux critères. Le plus important, c'est la motivation. L'envie d'aller vers les autres." 

Malheureusement dès que l'on se tourne du côté des employeurs présents au forum, la réalité est différente. La motivation, seule, ne suffit pas. Car pour exercer la garde d'enfants, des diplômes sont obligatoires pour les enfants de moins de 3 ans. Et pour les plus âgés, une véritable expérience professionnelle est recherchée. Six mois sont nécessaires dans les critères de recrutement de Perrine, chargé de recrutement chez "Kangourou Kids". "J'ai prévu d'en rappeler deux, trois sur une dizaine de candidats. On sent que les gens ont surtout besoin de travailler, plus qu'une réelle envie de se tourner vers les métiers de garde d'enfants." Un sentiment que Laurence, à la recherche d'un emploi, confirme : "pour moi l'essentiel c'est de travailler. J'ai passé quatre entretiens, dont deux qui peuvent aboutir sur une embauche". Elle déplore surtout, "le problème de l'expérience, même pour faire du ménage." 

C'est là tout le cœur du problème. Denis Lagarde, directeur de l'agence "La compagnie des familles" a carrément fait chou blanc. "Je ne vais recontacter personne, car aucun n'avait d'antécédents professionnels. Le tri en amont n'a pas été efficace. J'ai un peu l'impression de perdre mon temps." Car dans la garde d'enfants, l'exigence est de mise et cela peut se comprendre. Avec ce type de public, le service doit être irréprochable. Anne-Laure de "Pitchounes services" prend le maximum de garanties : "on doit suivre une charte de qualité avec un contrôle de référence. On contacte l'employeur précédent pour vérifier les compétences de la personne." 

Lidy, d'Onela spécialiste de l'aide à domicile, ne regrette pas le déplacement : "c'est vrai qu'il y a un manque de candidats qualifiés. Après c'est intéressant de recevoir les gens. Ce genre d’événement est important pour nous. Sur onze candidatures, quatre m'ont plu, donc c'est positif."

Malgré tout certains employeurs, comme Anne-Laure et Lidy, se sont engagés à rappeler des candidats. Même si cela ne concerne qu'une poignée de personnes, c'est toujours un pas de plus pour faire diminuer le taux de chômage. Et la multiplication de ce genre d’événements ne peut aller que dans ce sens.

Corentin Corger

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