GILETS JAUNES François Ruffin en « guest star » à Sainte-Anastasie
Le député de la France Insoumise François Ruffin, qui a réalisé avec le cinéaste Gilles Perret le film « J'veux du soleil » consacré aux Gilets jaunes, était à Sainte-Anastasie ce samedi soir pour la projection du documentaire en avant-première.
Telle une rock star, François Ruffin est arrivé escorté par des dizaines de motards, sous le bruit des klaxons, les flashs des appareils photos et l’œil des caméras. Depuis 17 heures, plus d’un millier de personnes s’était déjà rassemblée à la manade du Gardon, à Sainte-Anastasie, où un grand écran a été installé pour la projection, dans la soirée, du documentaire « J’veux du soleil ». Un film co-réalisé par le député de la France Insoumise et le cinéaste Gilles Perret, qui ont sillonné ensemble les routes de France teintées de jaune en fin d’année 2018. « On est parti pour six jours. Et quand on est revenu, on savait qu’on avait quelque chose de costaud », témoigne Gilles Perret.
D’Amiens à Marseille, en passant par l’Oise, Mâcon, Annecy, l’Ardèche, Dions ou encore Montpellier, ce « road-movie » s’arrête sur les ronds-points, mais pas que, pour donner la parole à ceux qui, un beau matin de novembre, ont enfilé un gilet jaune et ne l’ont plus quitté. « Nous avons fait ce film car nous ne voulions pas laisser à BFM la seule responsabilité de retranscrire cette histoire-là », explique François Ruffin. « Nous avons mis l’accent sur l’humain, l’humain et encore l’humain. Ce n’est pas un film sur les Gilets jaunes, mais à la rencontre des Gilets jaunes. Ça rigole, ça pleure et ça s’énerve ! »
Sur le barrage de Dions, lors du tournage, François Ruffin et Gilles Perret avaient été chaleureusement accueillis, sous le regard bienveillant du célèbre portrait de Marcel. « Tous ceux que nous avons rencontré ici nous ont ouvert leur cœur et leur foyer », assure Gilles Perret. Et ces mêmes personnes étaient là, ce samedi à la manade du Gardon, pour découvrir le documentaire qui sortira le 3 avril. « On espère que les gens se reconnaîtront et qu’ils seront fiers d’eux, commente Gilles Perret. Nous avons voulu leur donner un visage et une dignité. Et si ça peut aussi redonner un second souffle au mouvement, c’est encore mieux… »
Élodie Boschet