MUNICIPALES Jean Denat : "Les Vauverdois nous disent qu'il faut continuer comme ça"
Contraint par les statuts du Parti socialiste à se déclarer dès le mois de novembre, l'actuel maire de Vauvert ne lancera officiellement sa campagne que le 1er février. Il revient pour Objectif Gard sur ses motivations.
Pourquoi avez-vous décidé de briguer un second mandat ?
À la fin de l’été, avec mon équipe, on s’est dit qu’il fallait repartir pour finir ce que nous avions commencé. Cette fois je m'engage à n'avoir qu'un mandat local. Je ne serai ni aux élections régionales ni aux cantonales (sic).
Quel bilan tirez-vous de vos six années de maire ?
Je suis content de ce mandat. Et je ne suis pas le seul. Les Vauverdois nous disent qu'il faut continuer comme ça. Pendant les 18 premiers mois, l’objectif était uniquement de redresser les comptes. De remettre Vauvert sur les rails. La commune était à la limite de la mise sous tutelle. Aujourd’hui, la situation est fragile mais elle va mieux. On a engagé des mesures drastiques et augmenté les impôts de 10%. La dette est passée de 15,3 à 12,6 millions d'euros en six ans. Et puis, nous avons fait en sorte que la qualité de vie des Vauverdois s'améliore, avec des travaux de voiries et d'embellissement, la multiplication des animations en centre-ville, la mise en place d'une réelle politique culturelle ou encore la création d'une navette urbaine.
Avec qui repartez-vous et sous quelle étiquette politique ?
Ma liste va être renouvelée à 50%. Tous les membres de mon équipe sont des personnes ancrées dans la vie locale. Les Vauverdois les connaissent tous car ils les fréquentent au quotidien. Quant à l'étiquette politique, il n'y en aura pas. Je suis socialiste et le PS m'a désigné comme tête de liste. Pour autant, le logo du parti ne figurera pas sur mes affiches. Ce n'est pas pertinent dans une élection locale. D'autant qu'à mes côtés, il y a une grande majorité de personnalité de la société civile qui ne sont pas des militants. Notre socle commun, c'est l'humanisme et la promotion du vivre et du faire ensemble.
Que pouvez-vous apporter de plus à Vauvert ?
Si je suis réélu mes mots d'ordre seront la continuité et l'innovation. Avec, bien sûr comme fil rouge la rigueur budgétaire pour poursuivre le désendettement de la Ville. L'objectif, est de rendre Vauvert le plus attractif possible. Je souhaite promouvoir la participation citoyenne, et ce dès ma campagne, avec la création d'une plateforme interactive sur laquelle les citoyens pourront débattre sur notre bilan et les projets à mener. Le thème de la transition énergétique illustre parfaitement ces deux mots d'ordre. Nous avons déjà supprimé les pesticides et obtenu le label "terre saine". Nous voulons donc travailler dans la continuité. Mais nous voulons aussi innover en favorisant les mobilités douces, le bio et les circuits courts. En fin de mandat, nous serons certainement amenés à bâtir créer un nouvel espace culturel, à l'entrée de Vauvert, face à la Zac Côté Soleil. L'idée est de dépasser le seul cadre de la salle Bizet qui sert aujourd’hui pour un peu tout.
Vos adversaires vous reproche souvent d'être trop clivant. Qu'en pensez vous ?
J’observe que 95% des délibérations sont prises à l’unanimité au conseil municipal. Je ne crois pas avoir été un personnage clivant, mais je ne pratique pas la langue de bois. Je crois que c’est juste une posture de Jean Louis Meizonnet. Je ne veux pas faire une campagne de dénigrement. Je constate cependant que le Rassemblement national parle de la rénovation de l'habitat ancien en centre-ville. Or son candidat était en charge de la commission Habitat et cadre de vie au sein de la Communauté de communes. Et il n'a absolument rien fait.
Propos recueillis par Boris Boutet