NÎMES Transdev Occitanie Pays Nîmois écarté du marché régional des transports
Transdev Occitanie Pays Nîmois (ex-STDG) vient d'apprendre la mauvaise nouvelle ce mercredi soir. Dans l'appel d'offres de la Région Occitanie concernant le transport du réseau LiO pour le Gard, l'entreprise nîmoise, vieille de plus de 40 ans, n'a pas été retenue sur les quatre lots en jeu. Un plan social est probable.
Pour les salariés de l'entreprise TOPN, c'est la soupe à la grimace ce mercredi soir. Historiquement présent sur le marché des transports via le Département du Gard depuis de nombreuses années, l'opérateur de transport vient d'être écarté ce mercredi du marché lancé par la Région Occitanie pour les sept prochaines années. Au profit de Coop 30 et Kéolis Languedoc, lesquels vont désormais se partager le marché sur les quatre zones géographiques concernées : Cévennes, Camargue-Vaunage, Rhône-Uzège et Cèze-Gard Rhodanien.
Serhène Hodni, délégué syndicat de la CGT et conducteur de bus s'inquiète vivement de ce choix : "Plus qu'une crainte, c'est une évidence, il va y avoir des licenciements." Pourtant, sur chaque délégation de service public, une reprise des salariés est toujours automatique. "Il y a deux conditions à cela, d'abord le personnel de conduite doit pouvoir justifier d'une activité supérieure à 65% sur les derniers mois pour être potentiellement transférable vers la nouvelle entreprise. Ensuite, tout le personnel administratif, les mécaniciens, les commerciaux ne sont pas concernés. Ils vont donc probablement subir un licenciement."
Et même si ce transfert de personnel va s'opérer pour nombre de conducteurs, Serhène Hodni rappelle "qu'aujourd'hui, il y a un risque de perte des acquis sociaux. Entre notre entreprise et les autres sociétés de transport, l'écart de rémunération est autour de 30%. Le choix de la Région c'est de favoriser le dumping social."
C'est d'ailleurs peut-être ces rémunérations, plus élevées chez Transdev Occitanie Pays Nîmois, qui pourraient expliquer que le dossier de candidature de l'entreprise nîmoise n'ait pas été retenu. Ou les marges dont profitent le groupe Transdev, comme le souffle une source bien informée à la Région.
L'évidence ce mercredi soir, c'est que l'entreprise quadragénaire perd donc là un gros marché et elle aura probablement beaucoup de mal à s'en relever. Même si, rappelons-le, le même groupe Transdev conserve le transport urbain notamment avec Nîmes métropole pour encore plusieurs années. Cela n'empêchera pas les salariés de préparer des actions les prochains jours...
Contactés, ni Jean-Luc Gibelin, vice-président en charge des Transports à la Région, ni la direction de Transdev Occitanie Pays Nîmois n'ont retourné nos appels.