Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 30.08.2020 - abdel-samari - 6 min  - vu 4008 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Après sa traditionnelle pause estivale, Objectif Gard reprend du service avec un cocktail d’indiscrétions politiques. Bonne dégustation et surtout, bonne rentrée à tous !

Comme un mauvais sketch. Après les municipales, on pensait qu'une certaine Gauche avait touché le fond à Nîmes. Et bien figurez-vous que l'on a retrouvé les "camarades" au fond de la piscine cet été. Pas moyen de se reposer quelques jours en vacances... Les Sénatoriales, dont tout le monde se fout à part les grands électeurs, semblent cette année avoir un goût bien particulier. Un peu acide. Et le Parti socialiste local n'y est pas pour rien. Après nous avoir fait rire jaune lors des municipales à Nîmes en se mariant avec l'inconnu vert Daniel Richard avant d'en divorcer tardivement, il semblerait que les amoureux de la rose aient encore envie d'un peu plus de ridicule. Ils viennent donc de remettre une pièce dans la machine et d'envoyer la musique. Cette fois-ci via un proche du disc-jockey Jérôme Puech (encore lui), Alexandre Pissas, au centre des pires réflexions et commentaires depuis son intronisation comme candidat officiel du parti. Désigné par une maigre poignée de militants il y a quelques semaines, le concerné a fait changer d'humeur l'équipe du 5e étage au Département du Gard. Hors de question de placer au Sénat celui qui a voulu, en 2015, s'approprier la présidence du Conseil départemental en tentant une alliance avec la Droite... Et les contempteurs du patron des pompiers du Gard ne s'arrêtent aux frontières du département. Au Sénat, le bruit court que beaucoup n'ont pas envie d'avoir dans leurs pattes le maire de Tresques. Il n'y a qu'à voir la pression exercée tout l'été par le patron des sénateurs PS, Patrick Kanner, pour convaincre Denis Bouad de se lancer. Ce dernier, plutôt enclin à s'investir dans la bataille des Départementales en mars prochain, a fini par se laisser tenter. Un brin trop tard peut-être au moment où se profile déjà la dernière ligne droite de cette campagne. Il lui faut illico, dans les prochaines heures, trouver un accord avec les communistes pour la troisième place de la liste. Mais pas sûr que les "Rouges" acceptent de passer derrière Carole Sabonnadière-Bergeri dont la vox populi bruisse au surplus sur ses rapprochements réguliers avec La République en marche... Ensuite, il faudra minimiser la portée de la probable liste Pissas, lui qui n'a plus rien à perdre, telle une bête blessée. Enfin, déjouer les plans des républicains Vivette Lopez et Laurent Burgoa qui font le tour du Gard depuis de plusieurs mois. En fin de parcours, ils auront rencontré plus de 200 maires... Mais Denis Bouad n'a pas dit son dernier mot. Le malicieux Blauzacois a plus d'un tour dans son sac. Lui aussi connaît bien les maires, il les a rencontrés à maintes reprises pendant des années. Les communistes ? À part Vincent Bouget, tout le monde est d'accord pour la 3e place. Et la liste Pissas ? Une bonne nouvelle pour clarifier définitivement la situation politique locale des socialistes et désigner leur "vrai" patron !

Darmanin propose une date. C'est le 23 septembre à 15 heures que le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, recevra le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, pour évoquer la problématique de la sécurité dans la ville-préfecture du Gard. Il a convié pour cette rencontre les deux députés des circonscriptions de Nîmes, Françoise Dumas et Philippe Berta. Après son passage éclair en début de semaine, espérons que cette fois-ci, l'ex-républicain désormais Macroniste aura l'attention la plus totale pour répondre aux attentes de ses ex-amis. À considérer tout d'abord qu'il maintienne bien la date du rendez-vous...

Les républicains veulent-ils la mort d'Eddy Valadier ? Après les Sénatoriales va s'ouvrir une séquence importante au Département du Gard avec l'élection du nouveau président. Un poste laissé vacant par Denis Bouad s'il devait être élu au palais du Luxembourg. On aurait pu imaginer que les républicains offrent au maire de Saint-Gilles un joli lot de consolation après son désistement à la dernière minute de la présidence de Nîmes métropole au profit de Franck Proust. C'est mal connaître la Droite locale. Eddy Valadier va payer l'addition pour encore un bon bout de temps. Les républicains présenteront bien un candidat et ce devrait être, selon nos informations, le maire de Saint-Césaire-de-Gauzignan, Frédéric Gras. À moins que Laurent Burgoa ne parvienne pas à ravir le second fauteuil qui s'ouvre à la Droite au Sénat...

Thierry Procida votera Vivette Lopez aux Sénatoriales. C'est un secret de Polichinelle même si Thierry Procida préfère d'abord en discuter avec les élus de son mouvement. Mais il ne fait plus guère de doute que l'UDI et son président départemental apporteront leur soutien plein et entier aux républicains et à la liste tirée par Vivette Lopez aux Sénatoriales. Après une campagne des Municipales difficile pour le centriste avec son soutien, par fidélité et loyauté, à Yvan Lachaud, il est temps pour lui de s'émanciper définitivement et de penser à l'avenir. Notamment aux Départementales de mars prochain.

Yvan Lachaud n'a pas dit son dernier mot... L'ex-président de Nîmes métropole fait sa rentrée politique demain lundi sur Objectif Gard. L'occasion d'évoquer les raisons de son échec, plus de deux mois après sa défaite aux municipales. Mais aussi de se rappeler au bon souvenir de ceux qui imaginait que le Nîmois en avait fini définitivement avec la politique locale. Après avoir tenté en vain d'intégrer le nouveau groupe « Ensemble pour Nîmes métropole » présidé par Fabienne Richard, la maire de Redessan, Yvan Lachaud sera bel et bien présent le 21 septembre prochain lors du Conseil communautaire de Nîmes métropole pour la présentation aux élus du rapport de la Chambre régionale des comptes.

...et compte bien se défendre ! Le rapport des magistrats régionaux apparaît d'ores et déjà sur-vendus par beaucoup. Ce rapport, qui couvrirait la période 2014-2018 et était annoncé comme une véritable bombe devrait fait pschitt. En effet, il ne serait pas si terrible que cela sur le volet Finances de l'Agglo, au grand désespoir des ennemis du directeur de d'Alzon. Yvan Lachaud compte donc apporter toutes les explications attendues... Si toutefois la parole lui est donnée. En attendant, du côté des équipes de Proust, on a lancé dans la foulée un audit financier sur les deux années qui ont suivi, à savoir 2019 et 2020. Et il semblerait que ce soit à ce moment là que tout a déraillé. Quelque chose comme 400 millions de dettes. Une goutte d'eau pour tenter de remporter une mairie.

Françoise Dumas candidate inattendue au Sénat. Contre toute attente, cet été, la présidente de la commission Défense à l'Assemblée nationale a reçu un appel d'un ex-ami socialiste en la personne de Simon Sutour, le sénateur PS sortant. Ce dernier a proposé à la députée La République en marche la tête de liste pour les Sénatoriales. Une liste élargie allant des communistes aux macronistes. Il fallait oser. Finalement, après avoir pris le temps de la réflexion, la Nîmoise a décliné poliment la proposition. D'autant qu'elle n'a pas encore perdu la mémoire et se rappelle parfaitement de l'épisode de 2014 où les coups bas et les mauvaises intentions avaient rythmé la campagne des Municipales de ses plus proches amis socialistes et communistes. Au moins, maintenant chez La République en marche, à quelques exceptions locales près, la députée fait l'unanimité. Particulièrement à Paris.

Agglo : David Tebib, "la personne ressource." La période estivale presque terminée, les élus reprennent du service à Nîmes métropole. Certains plus loquaces que d'autres nous ont confié qu'une nouvelle recrue officiait au sein du pôle Économie de l'Agglo. La recrue, c'est David Tebib, ex-candidat aux Municipales de Nîmes, rallié au maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, dans l'entre-deux tours. L'intéressé et l'une de nos sources à l'Agglo nous confirment que ce coup de main est non-officiel. Le président de l'USAM n'a aucun contrat, ni lettre de mission. David Tebib est donc une "personne ressource" prête à donner un coup de main quand la majorité en a besoin. Mais d'ailleurs, n'est-ce pas ce qu'il a déjà fait pendant la campagne municipale ?

Pas de bol pour Juan Martinez ! Ex-conseiller départemental du canton de Beaucaire, l'édile aurait bien aimé prendre sa revanche aux Départementales de 2021. Problème : il est collaborateur à la présidence du Conseil départemental. En théorie, Juan Martinez peut se présenter s'il démissionne de son poste... un an avant. Une règle qui vient de changer (auparavant, le délai était de six mois, NDLR) et dont ce dernier n'avait pas connaissance. Visiblement mal renseigné, Juan Martinez devra se contenter de la mairie de Bellegarde et de la présidence de la Communauté de communes. Ce qui n'est déjà pas mal.

Le staff de campagne de Denis Bouad. Candidat aux Sénatoriales, le président du Conseil départemental a commencé sa tournée des maires. En parallèle, il travaille à former son équipe de campagne qui, il l'espère, le conduire à la victoire le 27 septembre. Pour l'heure, l’identité de directeur de campagne n'est pas arrêtée. Entre son camarade uzétien, Fabrice Verdier, et son copain au cabinet, Juan Martinez, son cœur balance. Quant au poste de mandataire financier, il devrait être occupé par Fabrice Scolieri, l'actuel attaché parlementaire du sénateur Surtour. Une conférence de presse est prévue le 2 septembre et devrait lever le voile sur ces nominations.

Riche et de Gauche ! Propriété du Conseil départemental, l'hôtel Carenou à Nîmes a été vendu il y a quelques jours au syndicaliste CGT du réseau Tango, Serge Lantin, pour 1,8 M€. Un bien immobilier destiné à devenir sa résidence principale. Chez certains de ses camarades cégétistes, l'info n'est pas passé inaperçue. Loin de le jalouser, ces derniers sont contents pour lui, vantant les qualités d'un homme « passionné par les transports qui continue d’exercer son travail de conducteur de bus » et - pour notre complète information - qui « paie ses cotisations CGT. » Comme quoi, être riche et de Gauche, c'est possible comme l'avait prouvé avant lui le militant communiste et homme d'affaires Jean-Baptiste Doumeng, surnommé le Milliardaire rouge !

La rédaction

Abdel Samari

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