Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 08.09.2020 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 1037 fois

GARD Le maire de Saint-Privat, Philippe Ribot : « Les élus ont besoin d’un État facilitateur »

Philippe Ribot, maire de Saint-Privat-des-Vieux. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Le maire et conseiller départemental UDI, Philippe Ribot, est candidat à la présidence de l'Association des maires du Gard. Une structure chargée de défendre les intérêts des élus locaux. 

Objectif Gard : Vous êtes candidat à la présidence de l’Association des maires du Gard. Pourquoi ? 

Philippe Ribot : Oui, ça m’intéresse effectivement. Début octobre, la présidente sortante, Pilar Chaleyssin, va arrêter puisqu'elle a perdu les élections municipales d’Aubais. Or, le président doit obligatoirement être un maire ou un président intercommunalité. Cette association a un réel intérêt : elle porte la voix des maires et des communes en faisant remonter les problématiques à l’AMF (Association des maires de France), elle forme les nouveaux élus et dialogue avec le préfet du Gard. 

Vous qui aimez tant les élus, pourquoi ne pas être candidat aux Sénatoriales ? 

J’aurais pu... J’y ai réfléchi mais c'est encore trop tôt.

Quelle est la principale difficulté des maires aujourd'hui ? 

La difficulté ? Avoir un dialogue ouvert avec la préfecture et ses services. Depuis quelques années, je trouve qu’il y a pas mal de diktats envers les communes. Exemple : l’arrêté d’interdiction des baignades dans certaines de nos rivières… Il y a le règlement d'accord, mais il y a aussi l’approche locale. On ne peut pas, quand on sort de deux mois de confinement, dire aux gens « vous n’allez pas vous baigner ! » Ce sont des interdictions que l’on est incapable de faire respecter.

Si le préfet a pris cette décision, c'est pour garantir la sécurité des Gardois…  

Je peux comprendre. Seulement, les élus locaux ont besoin d’un État facilitateur qui ne soit pas systématiquement dans le contrôle et la sanction. D’ailleurs, si j’avais été candidat au Sénat, ça aurait été un de mes sujets favoris !

« Les élus locaux ont besoin d’être aidés, accompagnés et conseillés » 

Les élus locaux sont-ils confrontés à d’autres soucis ? 

Oh, il n’y a pas que des problèmes ! Moi, je suis dans le positif. J’aimerais mettre en place des solutions pour rapprocher davantage les maires, premier échelon de la démocratie locale, à leurs administrés. J’ai quelques idées… Si je suis élu, j’en ferai état à mon conseil d’administration. 

Avez-vous un(e) concurrent(e) ou êtes-vous le seul candidat ? 

Pas que je sache. J’ai constitué une liste très équilibrée, au niveau territorial, avec 38 membres. L’intérêt est d’avoir une représentation consensuelle. Il y a plusieurs associations qui existent, comme l’association des maires ruraux, avec une sensibilité différente. Même si je regrette l’émiettement des structures représentatives les élus, l’idée est de bien dialoguer. 

La campagne des Sénatoriales bat son plein. Qu’en attendez-vous ?

Il faut que l’État fasse sa révolution culturelle. On a besoin d’un État facilitateur que ce soit la collectivité ou le tissu économique. Les élus locaux ont besoin d’être aidés, accompagnés et conseillés. Il y a une richesse d’initiatives énormes seulement on empile les normes. Sur un plan économique, des dossiers d’installation d’entreprise mettent plus d’un an à aboutir. En Allemagne, ça met six mois ! On complexifie tout... En matière d’urbanisme, on en est encore à faire du papier pour changer une fenêtre sur une façade ! Je pense qu’on dépend trop de quelques personnes, bien placées, qui ont le pouvoir de faire accélérer ou de freiner les projets. Il nous faut un bon choc de simplification. 

CM

coralie.mollaret@objectifgard.com 

Coralie Mollaret

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