Le Visiatome va fermer ses portes définitivement ses portes à l'été prochain. Une décision motivée par les nouvelles contraintes imposées par la crise sanitaire. 

Quand le premier confinement a été annoncé en mars, le musée dédié aux enjeux énergétiques du CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives) avait dû fermer, selon les mesures gouvernementales. Depuis il n'a pas rouvert et... ne rouvrira pas du tout. Cela s'explique notamment par la nature du lieu où les surfaces contacts sont nombreuses : "Il est composé d'une grande exposition avec beaucoup d'interactivité : des boutons, des manettes, des leviers...", décrit Cédric Garnier, chef de la communication du CEA Marcoule. Assurer leur désinfection s'avérerait impossible et l'évidence découle sur "une incapacité à accueillir les visiteurs dans des conditions satisfaisantes."

L'espace muséal se composait aussi de salles de travaux pratiques destinées à l'accueil des scolaires. "Les capacités ont été réduites avec une jauge de 50%. De 12 places, on passait à 6, ce n'était pas viable", poursuit Cédric Garnier. Créé en 2005, le Visiatome avait pour but d'informer le public sur la gestion des déchets radioactifs. Une mission bien remplie puisque plus de 300 000 visiteurs s'y sont rendus en 15 ans.

Les interventions auprès des scolaires continuent

"C'est une belle aventure, la fin d'un cycle", commente le chef de la communication, qui réaffirme la volonté de trouver d'autres médiations pour continuer d'informer le public sur les questions scientifiques, tout en gardant l'esprit du Visiatome. Quoiqu'apprécié des amoureux des sciences et des techniques, ce lieu avait pris un petit coup de vieux depuis 2005. "En 15 ans, l'exposition était pour partie devenue obsolète ", assure Cédric Garnier.

Malgré la fermeture du musée, la demi-douzaine d'animateurs du Visiatome vont continuer leurs interventions auprès des collégiens et des lycéens directement dans les établissements jusqu'à la fin de l'année scolaire. Si le contexte le permet, bien sûr. À savoir qu'entre 7 000 et 8 000 scolaires du Gard et des départements limitrophes ont visité le lieu, en 15 ans. Et environ 20 000 parents ! Alors que va devenir ce bâtiment de 1 500 m² dont 600 m² d'espaces d'exposition et un amphithéâtre de 80 places ? "On va prendre le temps de la réflexion", conclut Cédric Garnier.

Marie Meunier