NÎMES OLYMPIQUE Julien Ponceau : "Je me suis peut-être un peu reposé sur mes acquis"
Lors de la conférence de presse avant le match face à Bastia (ce samedi à 15h), la recrue Julien Ponceau s'est présentée à la presse. Ce milieu de terrain âgé de 20 ans, en provenance de Lorient, est prêté une saison au Nîmes Olympique avec option d'achat (1,5 M€). Découvrez son parcours.
C'est dans la commune de Catumbela en Angola, pays de naissance de sa maman, que Julien Ponceau voit le jour le 28 novembre 2000. Il vivra jusqu'à ses trois ans dans ce pays du sud de l'Afrique avant de débarquer en France, d'où est originaire son papa. Le jeune passionné de football, qui idolâtre le trio magique du FC Barcelone Iniesta, Xavi, Busquets, signe sa première licence dans le petit club finistérien de Saint-Évarzec avant de partir pour Concarneau.
Après un premier refus, ses parents acceptent finalement qu'il intègre le centre de formation du FC Lorient une fois son brevet en poche. À 15 ans, Julien intègre le club merlu avant de signer professionnel dès l'âge de 17 ans. L'adolescent obtient également son bac avec mention assez bien dans la filière STMG. Lors de la saison 2018/2019, à tout juste 18 ans, il réussit à s'imposer comme titulaire sous les ordres de Mickaël Landreau. Le Franco-Angolais dispute au total 24 matchs et inscrit deux buts. Il n'est pas encore majeur quand il marque dans le derby breton en octobre 2018, néanmoins perdu 3-2 face à Brest avant de récidiver face à Grenoble pour une victoire 1-0.
Euro U19 et coup d'arrêt
Lorient termine sixième du classement et rate de peu les barrages d'accession. Les bonnes performances de Ponceau ne passent pas inaperçues et il est convoqué en équipe de France pour participer à l'Euro U19. Titulaire dans l'entrejeu, les Bleus s'inclinent en demi-finale face à l'Espagne. Des débuts prometteurs avant un coup d'arrêt. "J'arrive un petit peu en retard sur la préparation. L'équipe marchait très fort et gagne 3-0 face au Paris FC lors du premier match. Le coach (Christophe Pélissier) était satisfait de son milieu de terrain donc forcément on ne change pas une équipe qui gagne", raconte l'intéressé dont le club bloquait un départ même lors du mercato hivernal. Sur cette saison marquée par la pandémie et la remontée des Morbilhanais dans l'élite, il ne joue que deux petits matchs.
"On a toujours ce que l'on mérite dans la vie. Je pense que je n'ai peut-être pas assez travaillé et pas assez fait d'efforts. Il ne faut pas se cacher. Ce n'est pas la faute d'un coach ou d'un club. Je me suis peut-être un peu reposé sur mes acquis", répond-t-il sans langue de bois pour justifier le fait qu'il n'ait pas confirmé après une première saison réussie. Pour retrouver du temps de jeu, ce milieu relayeur (6 ou 8) est prêté à Rodez, pensionnaire du même championnat. Blessé à la cheville, il ne dispute que la deuxième partie de saison mais parvient à gagner une place de titulaire et termine avec 16 apparitions au compteur.
"Je me fais souvent des entorses"
"Je viens à Nîmes pour avoir un maximum de temps de jeu et me relancer", confie Julien Ponceau. Enchaîner le plus de rencontres en espérant ne pas être à nouveau gêné par ses deux chevilles : "je me fais souvent des entorses, c'est pour ça d'ailleurs que l'on a un programme spécial pour les renforcer mais ça va bien." Une recrue qui se définit comme un joueur assez technique avec un profil de dribbleur (1,70 m, 60 kg), "je suis quelqu'un de très joueur, défensivement il faut que je progresse encore mais sur le terrain je ne lâche jamais rien." Julien découvre petit à petit ses nouveaux coéquipiers sur lesquels il compte pour visiter Nîmes entre deux parties de playstation (NBA, FIFA, Call of duty), l'une de ses occupations quand il n'est pas en crampons.
Corentin Corger