Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 30.03.2022 - abdel-samari - 4 min  - vu 502 fois

AIGUES-MORTES Éric Ciotti vient soutenir Valérie Pécresse : "Cette campagne présidentielle est loin d'être jouée"

Photo via MaxPPP - PHOTOPQR/L'INDEPENDANT/MAXPPP

(Photo : maxppp) • IP3 PRESS/MAXPPP

Finaliste du congrès Les Républicains, Éric Ciotti est à Aigues-Mortes à 18 heures 30 ce mercredi pour une réunion publique à l'occasion de la Présidentielle. À quelques heures de sa prise de parole, il s'exprime sur Objectif Gard.

Objectif Gard : Quel message allez-vous transmettre aux militants Les Républicains tout à l'heure à Aigues-Mortes ?

Éric Ciotti : Je vais leur donner des arguments concrets pour prouver que cette campagne présidentielle est loin d'être jouée. Si l'on s'arrête devant certains sondages, devant certains médias, la réélection d'Emmanuel Macron est déjà actée. Il y a pourtant de nombreuses incertitudes et je l'ai rappelé à chacune des 50 réunions publiques que j'ai menés. D'abord, sur le taux de participation. Ensuite, sur le choix des Français. Encore beaucoup sont indécis ou n'ont pas fait leur choix. Face à Macron, c'est donc très ouvert. À partir de là, je suis convaincu que Valérie Pécresse peut être au second tour. Et si c'est le cas, c'est un autre match qui va se jouer dont on ne connait pas l'issue. Il faut donc faire preuve de conviction.

Qu'est-ce qui différencie le projet de la Droite de celui d'Emmanuel Macron ?

Le projet de Valérie Pécresse, je vous le dis clairement, il est le plus élaboré, le plus abouti, le plus responsable. Un programme qui préserve notre identité, qui réaffirme une autorité exigeante et ferme. Et parallèlement, qui fait le choix de renforcer les espaces de liberté économique. Ensuite, cette différence, elle s'opère aussi au travers du bilan d'Emmanuel Macron. Je vous donnerais qu'un seul exemple : la sécurité. Ces 10 dernières années, car le Président est comptable aussi de ses années aux côtés de François Hollande, on observe un accroissement de 32% des actes de violence, en particulier les coups et blessures. Un policier ou un gendarme sont agressé chaque heure en France. Je peux aussi vous parler de la politique migratoire incontrôlée, de l'absence de réformes profondes, de l'augmentation de la bureaucratie et du vide sur le sujet de la décentralisation. Enfin, je voudrais dire un mot sur notre candidate. Rappeler que malgré les attaques, Valérie Pécresse est aujourd'hui la meilleure alternative à Emmanuel Macron pour plusieurs raisons. Elle a l'expérience, deux fois ministre de l'Université puis du Budget. Présidente de la Région Île de France, l'une des plus grandes régions européennes. Elle a une capacité à mettre en oeuvre sa parole en acte, elle l'a prouvé de nombreuses fois. Et elle est déterminée contre les dangers qui menacent le pays. Elle sera intransigeante sur la montée de l'islamisme, un des grands manques de ce quinquennat. Et sera forte sur les grands dossiers pour l'avenir du pays.

Beaucoup déplorent dans le pays l'absence de débats sur les grands sujets. Comment l'expliquez-vous ?

Je le déplore aussi. On est là face à la stratégie d'Emmanuel Macron. Cela lui permet d'éviter de débattre sur son bilan. Il refuse la confrontation. Je condamne avec force sa volonté de ne pas se prêter à cet exercice démocratique important. Cela conduit à une non-campagne. Pourtant, il y a de quoi dire. Sur le déclin de la France ces 10 dernières années, sur le recul dans de nombreux domaines : l'éducation, les services publics, la sécurité, etc. Précisons par-dessus tout, que nous avons un président-candidat qui utilise les moyens de l'État et le chéquier public pour son propre intérêt électoraliste.

Vous êtes très critique vis-à-vis d'Emmanuel Macron et en même temps, il caracole en tête dans les sondages. Pourquoi selon vous ?

On verra dans les urnes. Notamment au second tour. En quelques jours, tout cela s'est considérablement resserré. Moi, je sillonne la France, je vais à la rencontre des Français de l'étranger comme dernièrement en Israël, je n'ai pas le sentiment qu'il y ait un satisfecit de l'action du Président. Plutôt une grande colère. Mais il faut rester prudent, ce sont pas les sondages qui font une élection.

Vous parliez du resserrement pour le second tour. En effet, les derniers sondages montrent une réelle dynamique de Marine le Pen. Est-ce le thème du pouvoir d'achat qui lui a été favorable ?

Les Français au quotidien sont confrontés au pouvoir d'achat. Entre le carburant, l'énergie pour se chauffer, en quelques mois, les prix ont flambé. Et c'est forcément préoccupant pour les électeurs. Je veux leur dire que Valérie Pécresse y répond avec des mesures qui nous différencient de tous les autres candidats. Nous, on ne signe pas un chèque en blanc comme Emmanuel Macron. On est réaliste sur les retraites, pas comme Marine le Pen. Si on revient à la retraite à 60 ans, tout le monde le sait et elle la première, il va y avoir un effondrement des pensions. Nous, on ne le veut pas comme l'augmentation des taxes et impôts. On veut engager des réformes profondes et durables. Sur le pouvoir d'achat, on va augmenter les salaires immédiatement avec une baisse des charges pour les entreprises. On va déverrouiller les RTT et favoriser la défiscalisation des heures supplémentaires. Pour les retraités, beaucoup se retrouvent avec un minimum vieillesse indigne. Il sera augmenté pour atteindre le niveau du SMIC pour tous. Nous prévoyons également l'universalité des allocations familiales quels que que soient les revenus. Et les allocations seront accessibles pour tous dès le premier enfant. Enfin, pour le carburant, on souhaite que l'État rende l'argent aux Français. Nous restituerons donc la totalité.

Si d'aventure Valérie Pécresse n'était pas qualifiée. Pourriez-vous appeler à voter pour Marine le Pen ?

Je répondrais le soir du premier tour. Pour le moment, je me bats de toutes mes forces pour que Valérie Pécresse soit qualifiée.

Enfin, un dernier mot plus local. Frédéric Touzellier, maire de Générac et premier vice-président de Nîmes métropole sera le candidat Les Républicains sur la 2e circonscription du Gard lors des Législatives de juin prochain. Une terre où vous serez dans quelques heures. Vous pensez sérieusement qu'il a ses chances ?

D'abord, Frédéric Touzellier, que je connais bien, est un ami. Je lui adresse donc un message d'amitié, de soutien très fort. C'est un candidat de très grande qualité, un maire reconnu. Je pense qu'il a de grandes chances de sortir vainqueur.

Propos recueillis par Abdel Samari

Abdel Samari

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio