Le président de l'agglomération alésienne, Christophe Rivenq, a présenté ce mercredi le fruit "de longs mois d'écoute et de rencontre", la marque territoriale d'Alès agglomération, le Sud ingénieux. Un nom qui, d'après l'élu, correspond à "la carte d'identité de ce territoire".

"Si Cannes est la capitale de l'évènementiel, Paris le cluster du luxe et de la mode, Bordeaux de l'œnologie, que sommes-nous ?" C'est avec l'ambition de répondre à cette question qu'un comité technique, réunissant "des cadres du développement économique, du tourisme, les managers du coeur de ville, l'ensemble des acteurs de la culture, du sport, des artistes, développeurs économiques et de l'enseignement" - soit près de 80 personnes - ont planché des mois durant sur l'identité du territoire à mettre en avant. Une seule et unique, une sorte d'élément fédérateur des différentes valeurs attribuées à l'agglomération d'Alès dans son ensemble.

"Une marque, c'est ce qu'on est !"

"Une marque, ce n'est pas ce qu'on aimerait être, c'est ce qu'on est !", martèle Christophe Rivenq. Or, "quand nous voulons parler de nous, la gêne s'installe. Nous n'aimons pas énormément parler... À part moi, plaisante celui qui, pour une fois, a préalablement rédigé son texte. Nous finissions par tout trouver normal chez nous. La question que nous nous sommes posés : cette façon de faire se définit-elle ?"

Quatre valeurs ont finalement structuré l'aboutissement de la réflexion pour en arriver à l'ingéniosité. "Notre réalité sociale a un visage, entame Christophe Rivenq, celui de l'entraide. Des guerres de Religion aux Justes de la Seconde Guerre mondiale, en passant par l'histoire des mines, c'est la résilience qui a créé notre esprit de résistance." Autre valeur, "notre histoire politique nous ramène toujours à la terre, qui nous a protégés, nourris, cachés. Alors comment s'étonner que les gestes de protection de l'environnement soient ici des gestes du quotidien ?" Troisième argument, l'agglomération est un carrefour et non une ville adossée à un massif. "Nous sommes, depuis l'Antiquité, un carrefour, un comptoir, un centre. On vient chez nous de partout." Le territoire serait donc un "bassin de passage", développant l'ingéniosité de l'accueil. Enfin, cette ingéniosité s'immiscerait aussi dans la culture, Alès étant notamment le "lieu de naissance du cirque moderne avec Archaos".

"On communique dans un objectif : pouvoir attirer"

"On s'habitue, finalement, à ce que les choses ingénieuses soient la règle, s'est félicité le président d'Alès agglomération. Nous, nous sommes donc le Sud ingénieux." Un slogan qui s'affichera désormais sur toutes les communications de l'Agglo, renforçant au passage la place du triangle dans le graphisme, triangle étiré similaire à celui qui vient percuter le "a" d'Alès dans le logo initial. Pour autant, il n'est pas question d'apposer ce logo à marche forcée sur les bâtiments et autres véhicules, assure Christophe Rivenq. Il s'imposera au fil des remplacements nécessaires.

"On communique dans un objectif : pouvoir attirer", a argumenté Christophe Rivenq. Pour autant, il n'est plus d'actualité d'afficher Alès Agglo dans le métro parisien comme ce fut le cas lors du premier confinement. "Une vraie campagne au niveau d'une grande métropole, c'est 2 à 3 millions d'euros", a tempéré le président de l'agglo. Qui a justifié aussi l'absence d'une référence aux Cévennes dans ce graphisme de marque : "Les Cévennes sont un plus mais ce n'est pas une valeur".

En plus de ce pan de communication, tourné vers l'extérieur, le président de l'exécutif intercommunal a de nouveau évoqué son projet de "web télé", "une télé locale pour parler aux gens du territoire". Sans doute lancée en septembre, elle devrait produire "une ou deux émissions par mois" dans un premier temps, avec comme objectif "une par semaine".

François Desmeures

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