AVIGNON Policier tué, la reconstitution débute ce jeudi matin
Les forces de l'ordre quadrillent la cité des Papes ce jeudi matin, afin de réaliser une reconstitution criminelle.
Sur place, on aperçoit au loin, derrière l'important dispositif de sécurité, le doyen des juges d'instruction du tribunal d'Avignon, Olivier Mathé et sa greffière Solène Menadjlia. Grâce aux constatations techniques, le juge va mettre en perspective les différentes déclarations, notamment celles du tireur qui réfute toute participation au "meurtre" du policier Éric Masson. Pour cela, le juge d'instruction est accompagné de la procureure d'Avignon, mais aussi par Maître Lemaire, l'avocat du principal mis en examen. Le père du policier tué, lui même ancien policier, participe à la reconstitution. Il est accompagné du pénaliste nîmois Philippe Expert. Enfin, le médecin légiste Mounir Benslima et son assistante Lise Coquelet participent également à la reconstitution, avec le balisticien Alain Artuso.
Pour rappel, le principal mis en cause est soupçonné d'avoir tué Éric Masson, un policier qui était en train d’effectuer un contrôle sur un point de deal à Avignon, le 5 mai 2021. l'individu avait été arrêté quatre jours après les faits, au péage gardois de Remoulins alors qu'il tentait de rejoindre l'Espagne. Le tireur présumé était venu demander sa libération quatre mois après son arrestation devant la chambre de l'instruction de Nîmes. « Je veux retrouver ma liberté, une vie normale. Je veux être libéré pour travailler avec mon père comme ébéniste, ou faire une formation. Je travaillerai », avait alors déclaré devant le cour d'appel cet homme âgé de 20 ans.
Devant les magistrats de la chambre de l'instruction, il avait poursuivi : « Je souffre en détention, je ne vois pas ma mère. On me fait passer pour un monstre alors que je n’ai rien à voir dans ce dossier. Je respecte les policiers, on me fait passer pour ce que je ne suis pas alors que je n’ai rien fait », avait poursuivi Iliass A. Une position d’innocence que le mis en cause revendique depuis son interpellation
Une famille meurtrie
Boris De la Cruz