Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 30.06.2022 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 2018 fois

AVIGNON Policier tué, la reconstitution débute ce jeudi matin

Éric Masson (DR)

Les collègues d'Éric Masson se sont tous placés en cercle autour de sa photo et ont respecté une minute de silence, partagée par toute la foule lors d'un hommage juste après le meurtre du policier (Photo d'archive de Marie Meunier / Objectif Gard)

Les forces de l'ordre quadrillent la cité des Papes ce jeudi matin, afin de réaliser une reconstitution criminelle.

Sur place, on aperçoit au loin, derrière l'important dispositif de sécurité, le doyen des juges d'instruction du tribunal d'Avignon, Olivier Mathé et sa greffière Solène Menadjlia. Grâce aux constatations techniques, le juge va mettre en perspective les différentes déclarations, notamment celles du tireur qui réfute toute participation au "meurtre" du policier Éric Masson. Pour cela, le juge d'instruction est accompagné de la procureure d'Avignon, mais aussi par Maître Lemaire, l'avocat du principal mis en examen. Le père du policier tué, lui même ancien policier, participe à la reconstitution. Il est accompagné du pénaliste nîmois Philippe Expert. Enfin, le médecin légiste Mounir Benslima et son assistante Lise Coquelet participent également à la reconstitution, avec le balisticien Alain Artuso.

Pour rappel, le principal mis en cause est soupçonné d'avoir tué Éric Masson, un policier qui était en train d’effectuer un contrôle sur un point de deal à Avignon, le 5 mai 2021. l'individu avait été arrêté quatre jours après les faits, au péage gardois de Remoulins alors qu'il tentait de rejoindre l'Espagne. Le tireur présumé était venu demander sa libération quatre mois après son arrestation devant la chambre de l'instruction de Nîmes. « Je veux retrouver ma liberté, une vie normale. Je veux être libéré pour travailler avec mon père comme ébéniste, ou faire une formation. Je travaillerai », avait alors déclaré devant le cour d'appel cet homme âgé de 20 ans.

Devant les magistrats de la chambre de l'instruction, il avait poursuivi : « Je souffre en détention, je ne vois pas ma mère. On me fait passer pour un monstre alors que je n’ai rien à voir dans ce dossier. Je respecte les policiers, on me fait passer pour ce que je ne suis pas alors que je n’ai rien fait », avait poursuivi Iliass A. Une position d’innocence que le mis en cause revendique depuis son interpellation

Une famille meurtrie

"Soulever cette demande de remise en liberté est indécente au vu du dossier. Tout consacre dans cette procédure votre culpabilité. Il y a des moments où il faut savoir se taire", avait estimé maître Philippe Expert, l’avocat des parents du policier tué. Il défend également le frère et la soeur de la victime. « Une familledes gens honnêtes, respectueux des institutions, qui font confiance à la Justice, mais une famille meurtrie par votre comportement irresponsable et votre attitude alors que tout vous accable », avait complété le pénaliste nîmois.
L’avocat général avait rejeté une éventuelle libération lors de la même demande de remise en liberté en indiquant notamment "qu’il y avait des indices graves et concordants" à l’encontre du mis en examen et que ce dernier avait essayé de fuir à l’étranger pour échapper à la Justice.
Iliass A. est déjà connu pour six condamnations devant le tribunal pour enfant : la dernière date de septembre 2020 concernant des faits de violences en réunion survenus à Avignon en 2016 alors qu’il était âgé de 16 ans. Il est également fiché pour plusieurs condamnations liées au trafic de stupéfiants. La reconstitution criminelle vient de débuter ce jeudi 30 juin à 9h25

Boris De la Cruz

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