Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 14.08.2021 - corentin-migoule - 3 min  - vu 1185 fois

BARJAC Franc succès pour la 95e édition de la foire aux antiquités et à la brocante

Des milliers de visiteurs dans les allées de la foire. (Photo Corentin Migoule)

La 95e édition de la foire aux antiquités et à la brocante de Barjac bat son plein depuis mercredi. Considéré comme l'un des plus beaux de France par le milieu, cet événement réunit 400 exposants et des milliers de visiteurs venus de toute la France jusqu'à dimanche.

Il faut s'y être rendu pour prendre la mesure de l'événement. La foire aux antiquités et à la brocante de Barjac, qui célèbre sa 95e édition, est une institution. "C'est l'une des plus grandes foires de France", s'enthousiasme Didier Bourthoumieu, président du comité des fêtes qui assure le snacking et la buvette pendant cinq jours. "Les gens viennent de partout en France, il y a aussi beaucoup d'étrangers même si cette année avec le Covid ils sont un peu moins nombreux", développe celui qui est président de l'association depuis 14 ans.

Belges, Néerlandais, Anglais, Espagnols, Italiens et même des Allemands figuraient ce vendredi matin parmi les allées très fréquentées de cet immense événement qui réunit près de 400 exposants, dont les kilos de marchandises s'étalent sur plusieurs kilomètres. "Je viens à Barjac deux fois par an, pour la foire de Pâques et celle du 15 août. On attend et on prépare ça toute l'année", prévient Émilie Revol, une jeune exposante venue de Grenoble.

Spécialisée dans l'automobilia, l'industriel et les panneaux publicitaires, l'Iséroise apprécie l'ambiance de ce "grand marché" où l'on "travaille toujours bien". Et la jeune femme d'enfoncer : "Il y a une belle clientèle. Car il faut dire que la belle marchandise attire la belle clientèle." Émilie Revol relève "l'enthousiasme" des visiteurs qui ont "envie de se faire plaisir" après avoir été "frustrés" car privés de marchés pendant de longs mois. Une frustration qui débouche sur "une bonne dynamique" et des achats de toutes sortes, à des prix très variables : "Ça va de 2 euros à 2 000 euros. Il y en a pour toutes les bourses !", se réjouit la Grenobloise dont l'article phare était un projecteur des années 30 entièrement restauré.

Les chineurs sont concentrés après le top départ des ventes. (Photo Corentin Migoule)

Alors que le top départ des ventes est donné dès 10 heures, la première heure est déterminante. "C'est là que les professionnels et les chineurs amateurs payent le mieux" reconnait Georges, l'un des plus anciens exposants de la foire de Barjac. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, les plus belles pièces s'arrachent comme des petits pains. Mais la journée est loin d'être finie, et les touristes qui débarquent généralement en fin de matinée, ont encore de quoi trouver leur bonheur. Les négociations sont parfois âpres lorsqu'il s'agit d'établir le prix d'un objet, occasionnant quelques scènes cocasses.

Petit détour par le stand de celui qui se fait appeler "Hug", un vieux briscard venu de Toulon, qui collectionne et vend des appareils photos depuis son enfance. "Je viens à Barjac depuis 1975", assure le sexagénaire, qui constate un "net regain d'intérêt pour l'argentique depuis 3-4 ans". Comme chaque année, "Hug" a fait son beurre en quelques heures, et s'accorde un instant de répit en s'allumant un cigare.

L'argentique revient fort et "Hug" en profite. (Photo Corentin Migoule)

La pause méridienne approche et les allées ne désemplissent pas malgré un pic de chaleur assommant. Forcément, Didier Bourthoumieu et sa bande de bénévoles débitent à tout-va du côté de la buvette. "On ne va pas s'en plaindre", sourit le dernier nommé. À quelques mètres, Denis, gérant du Café du midi, profite lui aussi de l'engouement de la foire pour faire le plein, malgré le pass sanitaire qu'il s'évertue à faire appliquer : "C'est un événement important qui fait vivre toute l'économie locale", fait-il apprécier. Gérante du restaurant Le clos des Capucins, Laurence s'attend à un raz-de-marée : "Chaque année c'est pareil, on a 200 personnes affamées qui arrivent au même moment !"

Car il faut prendre des forces avant de repartir à la recherche des perles rares jusqu'à 18 heures et la fermeture du marché. Hans, Berlinois venu avec son épouse et leurs trois enfants, partira avant. "On a acheté bien plus qu'on aurait dû, maintenant on part en Ardèche faire du canoë", concède dans un français irréprochable le père de famille qui dit avoir déboursé plusieurs centaines d'euros en liquide en une seule matinée. Un détour par Barjac et ses antiquités valait bien ça !

Corentin Migoule

Corentin Migoule

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