COVID19 Le Gard, deuxième département le plus impacté en Occitanie, va mieux
Nous sommes loin de la fin de la pandémie, mais disons que l'on y voit plus clair qu'il y a deux mois. La vaccination et les gestes barrières faisants leur effet, le taux d'incidence du virus dans la Région diminue de façon drastique.
Pierre Ricordeau, directeur général de l'Agence Régionale de Santé (ARS) Occitanie, est clair : "La situation s'améliore nettement, mais reste tendue. Nous avons connu une quatrième vague puissante et fulgurante et l'Occitanie était en première ligne avec des taux d'incidence exceptionnels, surtout chez les jeunes. Depuis quinze jours à trois semaines, on sent les signes réels d'une amélioration. On a frôlé une situation difficile. En plein été, on a surmonté cela grâce aux personnels, à la vaccination et à la solidarité entre les territoires français."
En effet, après avoir grimpé, le taux en Région redescend à 319 cas pour 100 000 habitants soit moins 70 points en une seule semaine ! Le Gard, lui, est à 414,4 pour 100 000, c'est le deuxième département le plus touché d'Occitanie qui compte près de six millions d'habitants. N'oublions pas que le taux d'incidence se calcule sur la population qui réside dans le département en question. C'est à dire que les touristes et visiteurs ne sont pas inclus mais avec le brassage estival, le tourisme a forcément un impact sur les chiffres, surtout avec le variant Delta.
Dans le même temps, 44% des places en réanimation sont occupées par des patients Covid et l'ARS a tenu à saluer les personnels hospitaliers à la hauteur du défi depuis le début de la crise. Concernant la vaccination, trois personnes sur quatre de plus de 12 ans sont vaccinées en Occitanie. "Il manque 800 000 personnes pour être à 100 % dont près de 40 000 de plus de 65 ans. Depuis deux ou trois semaines, c'est plus compliqué mais avec la rentrée nous voulons repartir à la hausse, notamment chez les 12-17 ans même s'ils n'ont pas attendu la rentrée car nous en sommes à 62 % de vaccinés sur cette tranche d'âge. Il nous reste 160 000 ados à vacciner", affirme Pierre Ricordeau.
Une autre population inquiète l'ARS, les femmes enceintes. Depuis le mois de juillet, elles sont nombreuses à avoir été hospitalisé, parfois même en réanimation. "La vaccination est la meilleure des solutions, n'hésitez pas, il n'y a aucun doute sur le bénéfice/risque." Aujourd'hui, 500 000 personnes par semaine se font tester, c'est deux fois plus que pour les périodes tendues de Noël et de la Toussaint 2020. Là aussi, on teste plus et pourtant le taux d'incidence diminue, il est donc difficile de faire un parallèle. Dans la semaine la plus forte, on a vacciné 5 % de la population adulte d'Occitanie.
Et pour la troisième dose alors, celle qui doit booster ? Le début de la campagne se fera dans les Ehpad et pour les personnes à risques à partir de la mi-septembre. "La leçon à tirer ? C'est l'importance de l'action de tous et de chacun à commencer par les gestes barrière, la vaccination et le port du masque. Même le pass sanitaire commence à bien fonctionner. J'en appelle à la population, à ceux qui doutent. Rapprochez-vous de votre professionnel de santé, allez vers lui, posez-lui les questions que vous voulez", poursuit Pierre Ricordeau.
Et le directeur général de l'ARS Occitanie de poursuivre avec les problématiques liées aux établissements scolaires. "Recteurs et Préfets détailleront les dispositifs dans les prochains jours, mais nous allons vers des vaccinations au sein de centres prévus à cet effet. Pour les établissements les plus éloignés, des équipes mobiles de vaccination pourraient se rendre directement sur place et vacciner les élèves dans leur établissement."