ÉDITORIAL Avec un bon cagnard cet été...
Le Président Emmanuel Macron a annoncé hier l'ouverture de la vaccination aux pré-adolescents âgés d'au moins 12 ans à partir de la mi-juin. Une décision entérinée lors du conseil de défense et qui suit la même stratégie que le Canada et les États-Unis qui ont déjà commencé à vacciner les moins de 18 ans. Cette prise de parole du Président devance l'avis de la Haute autorité de santé (HAS) qui sera rendue ce jeudi. Elle concerne le vaccin de Pfizer/BioNTech, rappelons-le. Les objectifs autour de cette vaccination sont nombreux même si des interrogations demeurent depuis que l'on a appris que les jeunes, et particulièrement les adolescents, étaient très peu soumis à un risque de forme grave du coronavirus. Le bénéfice du vaccin est-il alors supérieur au risque chez les 12-18 ans ? Difficile de le savoir pour le moment même si aucun cas grave n'a été rapporté jusque là. Tout au plus des effets secondaires bénins comme chez les adultes dû à l'acte lui-même (douleur au point d’injection) ou maux de tête, fatigue, etc. En réalité, le choix premier du Gouvernement est encore une fois de protéger les plus fragiles qui pourraient être en contact régulier avec des membres de leur famille plus jeunes. L'autre ambition portée par Emmanuel Macron est d'accentuer la vaccination pour parvenir à atteindre le plus rapidement possible la fameuse immunité collective. Elle sera difficile à atteindre même si aujourd'hui, plus de 50% des Français ont déjà reçu une première dose. Dans le Gard, nous en sommes à 37% à ce stade, peut mieux faire. Enfin, l'idée au regard de l'épidémie qui sous le soleil, perd de son intensité, est de permettre de desserrer l'étau sur les protocoles sanitaires. D'abord en extérieur en permettant le retrait du masque obligatoire. Le chef de l’État l'a suggéré hier : malgré la prudence, certains territoires pourraient bénéficier d'assouplissement. Avec un bon cagnard cet été, le Gard devrait donc être l'un des premiers, non ?
Abdel Samari