ÉDITORIAL Nîmes Olympique : l'énième épisode d'un mauvais sitcom nîmois ?
Nîmes Olympique n'avait pas connu de semaine aussi chaotique depuis plusieurs années. Et celle qui s'ouvre ce mardi va être tout autant tendue. À 10 heures, Rani Assaf devrait annoncer clairement ses intentions aux salariés. Toutes les questions devraient être abordées, son désengagement probable et comment on en est arrivé à cette situation. Mais aussi les opportunités de reprise et l'avenir du Nîmes Olympique. C'est probablement un calendrier des prochains jours qui va se dessiner avec une étape déterminante, jeudi à 16 heures avec un conseil d'administration de la société Nîmes Olympique où le président devrait passer des paroles aux actes. Ensuite, Rani Assaf, s'il va au bout de son retrait, devrait accepter de rencontrer les éventuels repreneurs. Selon nos informations, ce mardi, deux projets semblent solides dont un qui aurait les faveurs de la ville de Nîmes avec un entrepreneur d'expérience. Ce dernier devra mettre la main à la poche, d'abord pour rembourser le compte courant de Rani Assaf estimé entre six et huit millions d'euros. Sauf si le potentiel ex-président confirme ses dires : remettre les clés à qui pense faire mieux que lui pour la somme symbolique d'1 euro. Il faudra par ailleurs apporter les garanties d'une reprise de la dette à la fin de la saison, chiffrée autour de huit millions d'euros. Et enfin, avoir un peu de cash pour investir dans une nouvelle équipe taillée pour la Ligue 2. Mais ce ne sera pas tout car ensuite, il faudra passer sous les fourches Caudines de l'Association Nîmes Olympique. Négocier une nouvelle convention comprenant l'aspect centre de formation et l'agrément, indispensable pour miser sur la jeunesse nîmoise dans les futures compétitions. Là-aussi, les deux investisseurs savent faire et n'auront aucun mal à trouver une issue favorable. Dernier sujet, le projet pharaonique du nouveau stade des Costières. Est-ce que le désengagement au sein de la société Nîmes Olympique de l'ex-leader de chez Free entraîne automatiquement la fin de son projet ? Pas sûr. Après avoir réuni son pool bancaire, obtenu des assurances de l'État et confirmé l'arrivée d'un acquéreur de 10 000 m2 de surface tertiaire à savoir Bastide Médical, Rani Assaf pourrait finalement ne pas renoncer à son ambitieux programme immobilier applaudi des deux mains par bon nombre de Nîmois. Il lui faudra toutefois de sérieux arguments pour convaincre le prochain actionnaire de payer un loyer pour un équipement choisi et piloté par un autre, mais pourquoi pas. Toutefois, soyons honnêtes : rien ne dit que ce scénario va s'écrire. Comme un énième épisode d'un mauvais sitcom nîmois, Rani Assaf pourrait revenir sur sa colère de vendredi. Et reprendre le cours normal de sa présidence. Celle tant décriée à Nîmes.
Abdel Samari