ÉDITORIAL Projet Nemausus : pourquoi Franck Proust met-il autant d'énergie ?
Bataille féroce depuis de nombreux mois, la base de Sécurité civile de Nîmes pourrait voir son projet de plateforme d'excellence européenne lui passer sous le nez au profit de la Grèce. Un des pays, comme la France, particulièrement touché par les incendies l'été dernier. Franck Proust, le président de Nîmes métropole ne compte pas se laisser faire et appuie de tout son poids pour inverser la tendance. Encore hier, à la 32e Convention des intercommunalités de France à Bordeaux où il s'était déplacé à l'instar de plus de 1 800 élus, cadres territoriaux, parlementaires et experts. Il a obtenu quelques instants avec Caroline Cayeux, ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales en charge aussi de la question de la Sécurité civile, avec le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. Ce vendredi, c'est la Première ministre qui devrait clôturer ce grand rendez-vous. Une Élisabeth Borne à laquelle Franck Proust a fait part de ses craintes vis-à-vis de la Grèce. Il lui a d'ailleurs fait passer un dossier complet préparé par l'Agglo de Nîmes afin de démontrer la pertinence de notre territoire, stratégique en matière de lutte contre les feux de forêts dans le Sud de la France, au niveau national mais aussi européen. Reste à savoir maintenant si la France sera pro-active pour défendre le dossier Nîmois. Il y a peu de temps encore, à l'occasion du congrès national des sapeurs-pompiers de France, Gérald Darmanin avait réaffirmé son souhait de faire de Nîmes la base européenne de Sécurité civile. Car il ne s'agit pas d'écarter la Grèce. Il s'agit de faire fructifier l'expertise nîmoise en la matière. Une bible sur les risques naturels. C’est le sens du projet Nemausus. Qui va bien au-delà de l'intervention. Une véritable stratégie de résilience face aux évènements climatiques exceptionnels déjà présents aujourd'hui et qui pourraient se renforcer demain. Changement des habitudes, nouvelles technologies d’alerte aux populations, drones, etc. Il est question de tout cela et de bien plus encore... Et la Grèce, comme l'Europe et le reste du monde pourraient bien en profiter.
Abdel Samari