EX-OTAGES D'ARLIT. Daniel Larribe à l'heure des remerciements
C'est dans le splendide hôtel Mouret que Daniel Larribe, retenu en otage pendant trois par Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique), et sa femme Françoise ont remercié les instituions et les bénévoles des comités de soutien qui ont fait "brûler la flamme de l'espérance".
Daniel Larribe ne donnera pas d'interview. Tel a été le message envoyé par sa femme, peu de temps avant la cérémonie de remerciements qui s'est tenue en fin de matinée dans le splendide hôtel Mouret à Nîmes. Timide, gêné même, de toute cette attention portée une nouvelle fois sur lui, l'émotion de l'ancien otage du Niger, libéré il y a plus d'un mois, demeure. "Je veux tourner la page et passer les fêtes avec ma famille", martèle Daniel Larribe comme si, d'une certaine manière, les flashs de la presse le retenait toujours en otage.
En guise de décors derrière le pupitre, la banderole des "otages d'Arlit" qui fût agrippée en juin à l'hôtel du département. Dans un geste symbolique, Daniel Larribe avec l'aide du président du conseil général Damien Alary l'a retirèrent, comme pour clore un chapitre. Le conseil général a aussi remis aux Mialétains la photo de l'inauguration de la banderole, ainsi qu'un bouquet de fleurs et la médaille du conseil général.
Les allocutions du couple furent courtes. La tête renversée pour éviter de laisser couler ses larmes, Françoise Larribe a longuement insisté sur l'espérance, en paraphrasant le roman de Jean Gionot, Que ma joie demeure. L'espoir, cette "petite flamme qui a brûlé dans son coeur et dans le coeur de tous les membres du comité de soutien" continue de se consumer pour les seize autres otages français retenus dans les quatre coins du monde.
Coralie Mollaret