FAIT DU JOUR J'aime les JM'S et leur bouffée d'air frais en ville
La 7ème édition des Journées Méditerranéennes des Saveurs s'est achevée par un dimanche maussade. Samedi à Nîmes, la foule était nombreuse sur les allées Feuchères et sur l'Esplanade pour voir, sentir, toucher, goûter et entendre le monde de la ferme. Retour en images.
Quand il fait beau, 30000 personnes viennent faire un petit tour aux Journées Méditerranéennes des Saveurs. Dès vendredi, 1000 scolaires de Nîmes et son agglomération découvraient en centre-ville de la préfecture l'univers agricole qui est assez méconnu depuis que citadins et ruraux vivent dans 2 mondes différents...
Mais c'est bien samedi que le week-end festif démarrait. Au programme, la ferme dans sa globalité! De l'élevage à la récolte en passant par la production locale et des animations, il y en avait pour tous les goûts. Pour Dominique Granier, Président de la Chambre d'Agriculture du Gard, "Je suis heureux d'être en ville, c'est la campagne entière qui est là! On parle souvent en mal de l'agriculture, surtout ces derniers temps, mais nous voulons redorer notre blason et les JM'S sont un lieu de rencontres formidable. Mieux se rencontrer pour mieux se connaître, telle est notre devise".
1000 animaux et plus de 60 exposants, comment faire mieux et plus? La chose arrivera peut-être l'année prochaine à en croire Yvan Lachaud, Président de Nîmes Métropole, qui est en train de changer la donne. Les JM'S devraient se muer en Salon Méditerranéen de l'Agriculture et devrait avoir une aura autre que gardoise.
Cette année, du côté des animaux, moutons, cochons, poneys, ânes, chevaux, chèvres, volailles, ruche et vaches de diverses races (angus, longhorn, charolaise et bien sûr gasconne pour un clin d'oeil à notre nouvelle Région). Du côté des outils agricoles, tracteurs, machines à vendanger, moissonneuse batteuse, machine à vapeur...
Pour Franck Proust, député européen et adjoint à la ville de Nîmes, "c'est un moment marquant comme le sont la feria ou les grands jeux romains. Le Gard compte énormément de produits d'exception dont le miel des Cévennes qui est récemment devenu une Indication Géographique Protégée. La bataille à Bruxelles fut longue pour y arriver mais elle est importante si nous souhaitons conserver notre patrimoine et notre culture. L'agriculture est une économie à part entière, elle ne doit pas être considérée comme une marge de manœuvre..."
Et les produits gardois se portent plutôt bien! Les vins, les fruits et légumes ainsi que les élevages promettaient des saveurs exceptionnelles. Sur les étals en présence on trouvait aussi du nougat, des confitures, du fromage, de l'huile d'olives, de la spiruline, de la brande, du riz de Camargue, du miel des Cévennes, des sirops, de l'oignon doux, de la pomme de terre des sables...
Mais on pouvait aussi voir quelques curiosités adéquates comme de l'huile essentielle de lavande et de lavandin, la châtaigne, les savons au lait d'ânesse, quelques huîtres, le safran et des stands concernant les formations agricoles, la santé ou la sculpture sur ballons!
Christian Bastid, élu communiste au Conseil départemental, voit quant à lui la belle qualité des produits locaux. "Avec le Gard et "Militant du Goût", la qualité et la saveur sont présentes dans la production gardoise! Nos produits du terroir sont extraordinaires et nous devons continuer ainsi!".
Des démonstrations de chiens de troupeaux, de tontes de moutons et des défilés de races animales révélaient la puissance, le savoir-faire et l'efficacité des agriculteurs locaux. La sagne avait aussi droit à son stand d'information et pour les amateurs de vin(s), la "cave à arômes" pouvait enivrer aisément!
Pour célébrer le lancement de ces journées agricolo-citadines, un grand lâcher de colombes assombrissait le ciel de quelque 120 ailes blanches sur fond d'azur. Une fois rassasiés intellectuellement d'autant d'effort d'intégration dans cet autre monde, les badauds pouvaient tout de même profiter sur place de la production du cru. Les étals préparaient minute les mets délicats, un grand "drive" agricole en circuit court s'installait pour les pressés et un self'ermier restauraient dignement les affamés.
"Nîmes Métropole connaît l'agriculture et la soutient. Au sein de l'agglo, il y a 1000 exploitations et 3000 emplois qui dépendent directement de ce secteur alors je ne vous demande pas de m'applaudir mais d'applaudir notre belle agriculture et ces agriculteurs!" terminait Yvan Lachaud.
Succès populaire, qualité des exposants, festivités et animations à la hauteur des attentes du difficile public, gratuité et intérêt, ces JM'S dernière et certainement ultime édition, étaient une vraie bouffée d'air frais dans les rues étouffées de la ville.